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Affichage des articles associés au libellé Alexandre le Grand

Et Homère vit Alexandrie: Légende d'une fondation par le rêve d’Alexandre le Grand

La tradition veut que le jeune roi macédonien, Alexandre, ayant défait par deux fois les armées du Grand Roi Darius III, entre en Égypte en libérateur. Il n'y restera guère qu'un an et pourtant ce voyage dans le pays millénaire des pharaons est une étape nécessaire dans le « devoir de conquête » d'Alexandre. Depuis l'enfance, il entend de la bouche de sa mère Olympias qu'il est le fils prodigue du dieu Amon-Zeus (les deux divinités sont considérées comme une entité semblable par les deux cultures) et doit faire reconnaître sa filiation divine par l'incontestable oracle du dieu Amon, caché dans le désert égyptien au sein de l'oasis de Siwa. Il se fait également proclamer pharaon et s'inscrit dans la lignée des pharaons en faisant reconstruire les temples abandonnés par les Perses et en rendant le culte aux divers dieux du panthéon. Mais, surtout, Alexandre a une idée derrière la tête. Une idée de génie : créer un immense comptoir commercial donnant sur

Les premiers pas d'Alexandre le Grand : Une épopée qui commence à seize ans contre les Médares

Les destins exceptionnels commencent parfois tôt, voire trop tôt. À un âge où nos enfants ne sont encore que de jeunes adolescents, certains prennent déjà en main leur destinée et marquent l'Histoire comme des forces explosives prêtes à éclater. En l'an 339 avant notre ère, tout l'ancien monde est dominé par l'empire fabuleux des Perses et les cités grecques. Tout, vraiment tout ? Non ! Dans un coin reculé, au nord de la Grèce, un petit royaume résiste encore et toujours aux envahisseurs : la Macédoine. Et en cette année 339, tout le monde connaissait déjà Philippe, le roi borgne ; ils allaient bientôt découvrir son fils, âgé de seulement seize ans, Alexandre, celui qui serait proclamé Le Grand ! Philippe est occupé. Comme tout grand roi qui se respecte, le souverain macédonien est au front, aux côtés de ses hommes, les accompagnant, les encourageant et les poussant à étendre les limites de leur royaume. Philippe se heurte d'abord aux défenses de Byzance, puis il do

Alexandre Ier de Macédoine, le Philhellène

Il existe des "Alexandre" dont on oublie qu'ils ont existé. Le plus célèbre est évidemment Alexandre le Grand, dont l'adjectif nous a presque fait oublier qu'il fut le troisième de la dynastie des Téménides, la famille royale macédonienne. Il y eut donc deux premiers "Alexandre". C'est Alexandre Ier (500 – 450 av. notre ère) qui nous intéresse aujourd'hui. Il est le premier roi macédonien à véritablement inscrire sa politique dans la voie du philhellénisme, c'est-à-dire à vouloir voir son peuple accepté parmi le cercle restreint et sélectif des civilisés grecs ! D'où découle son adjectif : Alexandre le Philhellène, ou « l'ami des Grecs ». Alexandre Ier est le dixième roi de la liste monarchique macédonienne. Il est le fils d'Amyntas Ier, un grand roi qui fit connaître son royaume à la Grèce. Poursuivant la politique conciliatrice de son père avec des Grecs pourtant arrogants et méprisants, Alexandre entend ouvrir davantage la Macé

Perdiccas et la légende de la fondation du royaume de Macédoine

A l'occasion du grand rendez-vous de l'exposition au Louvre consacrée à Alexandre le Grand et à la Macédoine antique, il était impossible, pour moi, grand admirateur du géant Macédonien, de ne pas revenir sur l’événement. Cependant, plutôt que de vous parler d'Alexandre, j'aimerais, cette fois, vous conter la genèse de ce petit royaume, au nord des cités grecques, qui vit naître Philippe et son fils : la Macédoine . Si les Grecs ont longtemps considéré les macédoniens comme de simples barbares, ils ont pourtant en commun bon nombre d'histoires, telle la fondation des cités grecques par des héros ou la création de la Macédoine tout aussi poétique, romanesque et ... homérique ! Tout remonte au VIIIe ou VIIe siècle avant notre ère. Bien avant Alexandre, bien avant Périclès, alors que les cités grecques ne sont encore que des villages et que les âges obscurs entourent la Grèce dans un voile impénétrable et ténébreux. Point de démocratie ni de philosophes déclamant leu

Le siège de Byzance par Philippe de Macédoine ou l'origine du croissant de lune musulman

Hiver 340 av. notre ère. Le froid gèle les corps des défenseurs de la ville de Byzance. Cette cité, à l'avenir impérial, n'est alors qu'une simple cité marchande idéalement placée sur le détroit du Bosphore qui permet aux eaux de la Méditerranée de pénétrer dans le pont Euxin - ancien nom de la Mer Noire. Soumise aux influences perses et athéniennes, Byzance devient un enjeu crucial pour la puissance montante du IVe siècle : La Macédoine. Vous imaginez déjà Alexandre le Grand surgissant avec son armée et du haut du gigantesque Bucéphale, prendre d'assaut la ville et la soumettre. Or, il faut savoir rendre à César ce qui lui appartient : en 340, Alexandre n'a que 16 ans et le roi de Macédoine, celui qui a apporté la stabilité et la puissance à ce petit royaume au nord de la Grèce, est son père, Philippe. Philippe est un grand roi. Guerrier autant que cultivé, il n'a de cesse de vouloir faire accepter la Macédoine parmi le cercle fer

Bucéphale et Alexandre le Grand : L'histoire d'une Amitié qui a Conquis le Monde

« Achète-le moi, père ! » C'est avec ces mots que le jeune garçon interpelle son père. Ses cheveux longs et bouclés encadrent un visage angélique, sa silhouette frêle et délicate pourrait le faire passer pour une fille. L'adolescent, qui vient tout juste de fêter ses treize ans, fixe avec détermination le seul œil noir de son père. L'homme, aux cheveux noirs hirsutes et à la musculature taillée mais couverte de cicatrices, boite légèrement. Il toise ce fils dont il goûte rarement la présence. Ils n'ont, en apparence, rien en commun. Et pourtant ! La détermination de cet enfant le touche, le perce jusqu'au cœur. Avec ses yeux vairons, ce garçon que la postérité connaîtra sous le nom d'Alexandre le Grand, marque un point décisif face à Philippe, son père, roi de Macédoine. Élevé à la dure par son précepteur Léonidas, sous l'œil bienveillant de sa mère Olympias, Alexandre ne supporte plus l'incompétence de son roi de père, ainsi que de l'ensemble de se