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Le Voyage légendaire du pharaon Néchao II où le premier tour de l'Afrique

Encore un exploit Antique ? Il existe des voyages mythiques, fantasmagoriques. Les Mésopotamiens ont eu Gilgamesh et son épopée, les Grecs ceux d'Achille et d'Ulysse. Et les Égyptiens ? Certes, nous connaissons l'expédition célèbre d' Hatshepsout   vers le pays de Pount mais le voyage légendaire du pharaon Néchao II (610 – 595 av. notre ère) est bien plus mythique. Certes le pharaon est plus connu pour avoir vaincu le roi biblique Josias et avoir décimé le royaume Hébreux, mais il fut aussi un grand artisan du retour sur les mers de l’empire égyptien. Ses contactes avec les Grecs et les Phéniciens – grands voyageurs – lui permit d’engager des mercenaires marins. En outre il entreprend le creusement d’un grand canal entre le Nil et la Mer Rouge, prélude au Canal de Suez. Transmis de génération en génération sous la forme de chants et de récits légendaires, le long voyage de Néchao fait parti de l'héritage du pays des pyramides et a fait   rêver beaucoup

Hammurabi de Babylone, son Code et la loi du talion

Hammurabi, roi il y a près de 3800 ans, a été célébré pour sa magnificence pendant une grande partie de l’Antiquité. Son nom hantait probablement encore les rues de la cité de Babylone lorsqu’Alexandre le Grand la conquise au IVe siècle av. notre ère. La monté en puissance de la cité voisine de Ctésiphon, l’ère chrétienne et les sables du désert mésopotamien auront raison de Babylone et de celui qui l’a érigée comme capitale du monde antique. Arrivé sur le trône vers 1792 av. notre ère, Hammurabi va faire de sa cité la capitale du monde Mésopotamien et installer Babylone dans la légende. En repoussant les Elamites, puis en conquérant le vieux monde sumérien et en détruisant les puissantes Larsa, Mari et Eshnunna, Hammurabi crée un   véritable empire. A sa mort vers 1750, on ne désignait plus traditionnellement la Mésopotamie comme le «  Pays de Sumer et d’Akkad  » mais bien comme étant la Babylonie ! Maitre d’un immense territoire comprenant l’ensemble des terres qui bordent les fl

Sherman marche sur Atlanta

William Sherman reçoit l’ordre de disperser l’armée de Joseph Johnston et de s’enfoncer le plus possible en territoire ennemi, tout en infligeant un maximum de dégâts. Pour ce faire, il dispose de 92.000 hommes. De son côté, Johnston n’en a que 60.000 à lui opposer. Le 4 mai 1864, Sherman quitte Chattanooga. Les premiers combats se déroulent dans les Lookount Mountain. Les Sudistes tiennent les défilés avant de battre en retraite à partir du 12 mai. Ils rejoignent Resaca que Léonidas Polk a fortifié. Sherman envoie des unités pour fixer l’attention des rebelles, tandis que James McPherson contourne par le Nord à travers les cols pour s’emparer de la gare et couper la retraite de Johnston. Le 9 mai, McPherson lance l’assaut contre les Sudistes retranchés derrière des parapets ou dissimulés dans des tranchées. Son premier assaut est un échec. Il retente sa chance le 14. Les deux camps perdent autant d’hommes, mais cette fois, les Fédéraux réussissent à s’emparer de la ville.

Louis IX et la question de l’usure

Avant son premier départ à la croisade et jusqu’à sa mort, Louis IX ordonne de vastes enquêtes destinées à restituer les biens mal acquis par son administration. Les émissaires établissent la véracité des griefs, puis font réparer financièrement les dommages attestés. Ces restitutions touchent aussi les usures, c’est-à-dire les intérêts prélevés par les créanciers juifs sur les prêts qu’ils concèdent, dont le roi entend restituer une partie à ses sujets. L’échec de la croisade possède des causes divines. A son retour, il s’attèle à restituer les biens mal acquis au lieu de se contenter de contraindre ses officiers à réaliser les enquêtes de réparation. Les émissaires royaux sont chargés de forcer les officiers royaux à rendre les biens des juifs qu’ils pourraient avoir usurpés et à procéder à la vente de ceux-ci. Il ne s’agit en aucun cas de restituer aux sujets les sommes qu’ils ont empruntées aux juifs mais seulement les intérêts. L’usure désigne tout autant l’intérêt pri

L'union barbare pour sauver l'Europe des sabots du cheval d'Attila

Les grandes vagues migratoires actuelles ne sont pas sans rappeler que l’Europe – avant qu’elle ne devienne une identité politique et géographique – a connu bon nombre de déplacement de population et d’envahissement. Certains peuples comme les Francs, les Wisigoths et les Celtes avant eux, sont sortis de la préhistoire pour se sédentariser – avec force ou pacifiquement – dans cette ère géographique avantageuse (couverte de forêts, de gibiers et d’eau). Mais d’autres, restés fidèle à la vie nomade, n’ont fait que passer, pillant ce dont ils avaient besoins pour vivre et s’enrichir. L’Empire Romain, au temps de l’ère chrétienne qui l’a vu défaillir pour enfin disparaître en 476, a connu de longues séries de vagues migratoires parfois constructives mais surtout désastreuses au cours de ce fatidique Ve siècle de notre ère. L’épisode le plus célèbre est celui d’Attila. Mais autant savons-nous qu’il fut finalement défait mais peu savent les véritables raisons de sa chute. Pendant plu

Le Riche Crésus contre Cyrus le Perse: où l'orient prend pied en occident?

L’Asie Mineure fait-elle partie de l’occident ou de l’orient ? Difficile de répondre à cette question – encore plus aujourd’hui – tant elle déchaine des passions. La réponse médiane – le juste milieu -   est qu’elle a toujours été un monde à part, véritable carrefour entre plusieurs cultures. C’est la religion musulmane – sans cesse ramené à l’est et aux Mille et une Nuits – qui pousse la plupart des gens à la situer en orient. Pourtant, elle fut aussi grecque. Si   nous gardons cet état d’esprit alors l’Asie Mineure a été tantôt orientale, tantôt occidentale. Voici un des épisodes célèbres qui a fait passer cette région aux mains de l’orient. Les légendes et ce qu’elles véhiculent sont souvent magnifiques et porteuses d’espoir… mais pas toujours. Les Grecs nous ont appris l’art de la tragédie. Et pour faire écho à mon précédent article sur les histoires vrais souvent romancées afin d’en dégager une morale prend tout son sens avec l’histoire de Crésus roi de Lydie au VIe siècle a