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Articles

Verdun

Pour les Français, la Première guerre mondiale est une guerre contre l’Allemagne. On prend sa revanche sur la défaite de 1870. On défend la patrie. Pour les Allemands, c’est une guerre défensive. Ils sont entourés d’ennemis : Britanniques, Français, Russes. Les Allemands combattent à l’étranger pas sur leur sol et doivent gérer plusieurs fronts simultanément. L’Entente coordonne ses actions pour une vaste opération dans le nord de la France. Côté allemand, Erich von Falkenhayn est favorable à une attaque à l’Ouest pour combattre les Britanniques qui demeurent à ses yeux la principale menace. Néanmoins, après la défaite navale du Jutland, les Allemands n’ont plus les moyens de contrer la Royal Navy. Ils se focalisent contre l’armée française. Ils choisissent un secteur assez éloigné pour éviter une intervention britannique. Attaquer Verdun permet à l’Allemagne de renouer avec la guerre de mouvement. La bataille débute le 21 février 1916. La supériorité allemande, notam

Les Sudistes refoulés de la Shenandoah

Après Cold Harbor, Ulysse Grant envoie la cavalerie de Philip Sheridan dans la vallée de la Shenandoah. La vallée constitue une source d'approvisionnement de l’armée confédérée. Sheridan doit couper les liaisons ferroviaires entre la vallée et Richmond et prêter main forte à David Hunter harcelé tant par des bandes de francs-tireurs que par la cavalerie de Jubal Early. Ses instructions sont claires : il doit anéantir, ou à défaut expulser de la vallée les Sudistes et détruire toutes les infrastructures utiles à l’ennemi. Early doit menacer Washington, afin de desserrer l’emprise de Grant sur Richmond et Petersburg. Sheridan possède 48.000 hommes contre 20.000 pour Early. Sheridan se dépêche de remonter au Nord. Pris en tenaille à 18km de la capitale fédérale, Early réussit à s’échapper.     Début septembre 1864, Sheridan décide de prendre l’initiative. Son plan consiste à concentrer sa poussée principale vers le flanc droit sudiste à Winchester depuis Berryville, afin de

Jérusalem : la ville divisée

En 1948, lorsqu’Israël proclame son indépendance, la ligne de cessez-le-feu, surnommée la ligne verte, coupe Jérusalem en deux, à l’Ouest les Israéliens, à l’Est les Jordaniens. Dans la vieille ville, les Palestiniens et les Jordaniens incendient une trentaine de synagogues. Les Palestiniens protestent contre la destruction du quartier des Maghrébins et l’expulsion de 3.000 Arabes qui avaient élu domicile dans l’ancien quartier juif. La communauté internationale ne reconnait pas Jérusalem comme capitale d’Israël. Cependant dans les faits, elle jouit de toutes les prérogatives de capitale politique, administrative et culturelle. Elle profite pleinement de son nouveau statut. Ainsi, Jérusalem Ouest, proclamée capitale d’Israël, bénéficie d’un investissement massif et continu de la part des autorités israéliennes. Tout a été fait pour accélérer son développement. En 1950, la Knesset (le parlement) et les Ministères s’y installent. En 1953, l’université hébraïque est inaugurée. En

Les Kurdes

Les Kurdes apparaissent dans l’histoire au XIe siècle. Il s’agit d’un peuple de guerriers, habitant les montagnes à la frontière des empires byzantin, perse et arabe. Cet espace se constitue d’un ensemble de tribus disparates comportant de traits communs : la religion musulmane, une langue proche du perse et des valeurs guerrières. Son centre est une bande montagneuse s’étirant de la chaine de Zagros jusque dans le Taurus. L’espace s’étend ensuite au Sud et à l’Ouest jusqu’aux steppes de l’Iran, à l’Est jusqu’à l’Irak et au Nord-Est jusqu’à la Syrie. Trois pouvoirs se partagent ce territoire : l’empire byzantin, la Perse et l’Arménie. Les Kurdes servent les sultans arabes, perses, puis ottomans. Les princes kurdes sont vassaux des différents sultans. Aucun prince kurde ne parvient à prendre l’ascendant sur ses confrères. Au début du XIIIe siècle, les sultans arabes recrutent des Kurdes à des postes administratifs et militaires. Les Kurdes jouent un rôle important lors des croisad

En route vers Richmond !

Après son échec pour s’emparer de Spotsylvania, Ulysse Grant poursuit sa route au Sud. Il espère que Robert Lee, voyant qu’une menace pèse sur Richmond, sortira de ses défenses pour l’affronter en terrain découvert. Ainsi, les Nordistes franchissent la North Anna River le 23 mai 1864. Après une série d’accrochages, ils parviennent à créer une tête de pont sur la rive sud de la rivière. Le lendemain, Lee positionne ses forces tel un entonnoir composé de tranchées et de barricades et attend que les Yankees reprennent la route. Ces derniers s’engouffrent dans le piège sans imaginer ce qui les attend. Pire, ils pensent que les Rebelles ont fui. Ils ne doivent leur survie qu’à un malaise de Lee causé par une extrême fatigue. Alité, le général sudiste ne peut donner ses directives et aucun de ses subordonnées ne prend l’initiative. Le piège ne se referme pas sur Grant qui découvre la supercherie. Il réorganise ses forces et contourne ce traquenard. L’objectif du commandant unio

L’épopée de Gilgamesh

Gilgamesh, le roi d’Uruk en Mésopotamie, était un tel tyran, que les habitants de la ville imploraient Ishtar, la déesse protectrice de les aider. La déesse se rendit dans les steppes à la recherche d’un homme capable de délivrer la ville de la tyrannie de Gilgamesh. Elle finit par trouver un homme solitaire, hirsute, se comportant et vivant comme un animal. Il s’appelait Enkidu. Ishtar se transforma en courtisane et lui apprit à devenir un homme civilisé par le biais de l’amour. Une fois son apprentissage terminé, Enkidu suivit la déesse jusqu’à Uruk et affronta Gilgamesh. Le combat finit sur un status quo et les deux hommes se lièrent d’amitié. Enkidu apprit à Gilgamesh l’humanité et la bienveillance et le comportement du roi changea. Le peuple était satisfait des nouvelles mesures prises par le roi. Un soir lors d’un banquet au palais, un tremblement de terre eut lieu. Les colonnes s’effondrèrent et le toit s’affaissa. Dans la catastrophe, Samshat la reine fut tuée. Gilga