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Jérusalem : la ville divisée

En 1948, lorsqu’Israël proclame son indépendance, la ligne de cessez-le-feu, surnommée la ligne verte, coupe Jérusalem en deux, à l’Ouest les Israéliens, à l’Est les Jordaniens. Dans la vieille ville, les Palestiniens et les Jordaniens incendient une trentaine de synagogues. Les Palestiniens protestent contre la destruction du quartier des Maghrébins et l’expulsion de 3.000 Arabes qui avaient élu domicile dans l’ancien quartier juif. La communauté internationale ne reconnait pas Jérusalem comme capitale d’Israël. Cependant dans les faits, elle jouit de toutes les prérogatives de capitale politique, administrative et culturelle. Elle profite pleinement de son nouveau statut. Ainsi, Jérusalem Ouest, proclamée capitale d’Israël, bénéficie d’un investissement massif et continu de la part des autorités israéliennes. Tout a été fait pour accélérer son développement. En 1950, la Knesset (le parlement) et les Ministères s’y installent. En 1953, l’université hébraïque est inaugurée. En

Les Kurdes

Les Kurdes apparaissent dans l’histoire au XIe siècle. Il s’agit d’un peuple de guerriers, habitant les montagnes à la frontière des empires byzantin, perse et arabe. Cet espace se constitue d’un ensemble de tribus disparates comportant de traits communs : la religion musulmane, une langue proche du perse et des valeurs guerrières. Son centre est une bande montagneuse s’étirant de la chaine de Zagros jusque dans le Taurus. L’espace s’étend ensuite au Sud et à l’Ouest jusqu’aux steppes de l’Iran, à l’Est jusqu’à l’Irak et au Nord-Est jusqu’à la Syrie. Trois pouvoirs se partagent ce territoire : l’empire byzantin, la Perse et l’Arménie. Les Kurdes servent les sultans arabes, perses, puis ottomans. Les princes kurdes sont vassaux des différents sultans. Aucun prince kurde ne parvient à prendre l’ascendant sur ses confrères. Au début du XIIIe siècle, les sultans arabes recrutent des Kurdes à des postes administratifs et militaires. Les Kurdes jouent un rôle important lors des croisad

En route vers Richmond !

Après son échec pour s’emparer de Spotsylvania, Ulysse Grant poursuit sa route au Sud. Il espère que Robert Lee, voyant qu’une menace pèse sur Richmond, sortira de ses défenses pour l’affronter en terrain découvert. Ainsi, les Nordistes franchissent la North Anna River le 23 mai 1864. Après une série d’accrochages, ils parviennent à créer une tête de pont sur la rive sud de la rivière. Le lendemain, Lee positionne ses forces tel un entonnoir composé de tranchées et de barricades et attend que les Yankees reprennent la route. Ces derniers s’engouffrent dans le piège sans imaginer ce qui les attend. Pire, ils pensent que les Rebelles ont fui. Ils ne doivent leur survie qu’à un malaise de Lee causé par une extrême fatigue. Alité, le général sudiste ne peut donner ses directives et aucun de ses subordonnées ne prend l’initiative. Le piège ne se referme pas sur Grant qui découvre la supercherie. Il réorganise ses forces et contourne ce traquenard. L’objectif du commandant unio

L’épopée de Gilgamesh

Gilgamesh, le roi d’Uruk en Mésopotamie, était un tel tyran, que les habitants de la ville imploraient Ishtar, la déesse protectrice de les aider. La déesse se rendit dans les steppes à la recherche d’un homme capable de délivrer la ville de la tyrannie de Gilgamesh. Elle finit par trouver un homme solitaire, hirsute, se comportant et vivant comme un animal. Il s’appelait Enkidu. Ishtar se transforma en courtisane et lui apprit à devenir un homme civilisé par le biais de l’amour. Une fois son apprentissage terminé, Enkidu suivit la déesse jusqu’à Uruk et affronta Gilgamesh. Le combat finit sur un status quo et les deux hommes se lièrent d’amitié. Enkidu apprit à Gilgamesh l’humanité et la bienveillance et le comportement du roi changea. Le peuple était satisfait des nouvelles mesures prises par le roi. Un soir lors d’un banquet au palais, un tremblement de terre eut lieu. Les colonnes s’effondrèrent et le toit s’affaissa. Dans la catastrophe, Samshat la reine fut tuée. Gilga

Marie Stuart, reine d’Ecosse

Cher Jacques-Auguste, Je t’écris pour te faire part des récents évènements qui ont secoué Londres récemment. Ce 8 février, Marie Stuart, reine d’Ecosse, a été décapitée pour crime de haute trahison. Le premier coup du bourreau est mal porté. Il s’est abattu sur l’occiput. Marie a gémi et craché du sang, mais n’a pas rendu l’âme. Le deuxième coup s’enfonce dans la nuque. Il faut un troisième coup pour la décapiter. Ce spectacle macabre ne s’achève pas là. Lorsque le bourreau s’empare de la tête pour la montrer à l’assistance, elle roule sur le plancher, ne laissant dans la main qu’une perruque. Marie montre un visage d’une vieille femme aux cheveux ras et gris. Le doyen de Petersborough met un terme à l’ébahissement de la foule en prononçant ces mots : « Amen ! Amen ! Ainsi périssent les ennemis de la reine. » Tu connais, à n’en pas douter, les débuts de la vie de Marie Stuart, celle qui fut également votre reine durant une année. Née le 8 décembre 1542 à Edimbourg de Ja

La bataille de la Wilderness

Le 9 mars 1864, Ulysse Grant est nommé général en chef de l’armée. Lincoln le considère comme un leader offensif et déterminé. Il est l’homme dont il a besoin pour mener la guerre. Pourtant, Grant ne fait pas l’unanimité à Washington au vu de son passé et de son penchant pour l’alcool, d’autant plus qu’il doit affronter Robert Lee, le général le plus doué du conflit. Henri Halleck le seconde pour toutes les questions d’intendance et de logistique et est chargé de représenter Grant dans les milieux politiques. Libéré de ces tâches qui ne l’intéressent guère, Grant peut se concentrer sur son objectif. Son but est de submerger les forces confédérées. Etant inférieures en nombre, elles ne peuvent résister de manière égale sur plusieurs fronts simultanément, sans lui laisser le temps de reconstituer ses forces. En effet, le Nord peut remplacer plus facilement ses soldats. Pour ce faire, l’ensemble des armées fédérales doit opérer de manière coordonnée. Il faut user l’adversaire physi