Accéder au contenu principal

Articles

Le bombardement de Fort Sumter : déclencheur de la guerre de Sécession

Fort Sumter est construit sur un îlot situé à plus de six kilomètres au large de Charleston en Caroline du Sud. Il est conçu pour abriter 146 canons et 600 hommes en vue de défendre la baie et le port. En décembre 1860, les ouvriers chargés d’achever les travaux débutés en 1829, sont les seules personnes présentes dans le fort. Les 80 soldats de la garnison logent au fort Moultrie. Distant du fort Sumter d’un kilomètre, il est accessible depuis Charleston par un banc de terre. Robert Anderson est le commandant du fort. Bien qu’il soit un ancien propriétaire d’esclaves et sympathisant sudiste, il a décidé de rester loyal envers l’Union. Après la Sécession , les Sud-carrolliens demandent que les deux forts et les bâtiments fédéraux de Charleston leur soient cédés. En cas de refus, ils menacent d’expulser tous les Yankees s’y trouvant. Le commandant transfère ses hommes au fort Sumter moins vulnérable et se prépare à riposter en cas d’attaque. Ce mouvement de troupes provoque la fu

Guillaume le Conquérant de l’Angleterre

Au début des années 1050, Edouard le Confesseur, roi d’Angleterre, s’exile pour éviter d’être renversé par un groupe d’aristocrates pro saxons, qui reprochent au souverain de favoriser l’accès aux charges aux Normands. Le roi trouve refuge chez Guillaume, duc de Normandie, le fils bâtard de son cousin Robert le Magnifique. Edouard avait déjà trouvé refuge dans la région lors d’une invasion danoise de son royaume. Le fils du Duc de Normandie, Guillaume, nait en 1027 à Falaise en Normandie. Sa mère, Arlette de Falaise n’appartient pas à la noblesse. En 1034, son père, à sa mort, le désigne comme son héritier. De par sa condition de bâtard, les vassaux de Robert contestent sa légitimité. Une nuit de l’année 1045, le bouffon Gohn surprend des nobles dans les couloirs du château de Valognes, fomentant le projet d’assassiner Guillaume. Il prévient le jeune duc, qui quitte Valognes. Il chevauche seul durant toute la nuit jusqu’à Falaise. Il fait appel à son suzerain, Henri Ier roi de Fra

L'obélisque de Paris

L’obélisque dressé sur la place de la Concorde est le plus vieux monument de Paris. Mesurant 23 mètres pour 230 tonnes, il s’agit d’un cadeau de Méhémet Ali, sultan d’Egypte, à la France fait en 1830. Erigé, sous le règne de Ramsès II au temple de Louxor, il est ramené à Paris en 1836. Le temple de Louxor, situé au sud de Thèbes sur la rive est du Nil près du temple de Karnak, est dédié au dieu Amon et construit par Amenhotep III au –XIXe siècle. Un siècle plus tard, Ramsès II ajoute à l’entrée deux obélisques. Ils sont gravés sur toutes les faces d’hommages et de dédicaces du pharaon aux dieux. Ils symbolisent le contact entre le monde des humains et celui des dieux. Ils sont taillés dans les carrières d’Assouan. Les tailleurs creusent autour avant de le détacher du sol. Ensuite, ils le polissent, puis gravent les symboles sur trois faces. Pour le transport, les Egyptiens fabriquent des glissières en bois recouvertes de boue et le font glisser couché jusqu’au site. Une fois

La société féodale

Sous l’empire carolingien, les comtes administrent des territoires au nom de l’empereur qui les nomme. Ils sont liés par un serment de fidélité et peuvent être révoqués ou déplacés. Avec l’arrêt de l’expansion territoriale de l’empire, le nombre de terres à distribuer aux comtes diminue, ce qui engendre des luttes entre eux. Le traité de Verdun de 843 partage l’empire en trois royaumes. Ne pouvant plus se déplacer autant, les comtes s’enracinent dans une région. Ils transforment le prestige de leur titre en patrimoine foncier. En Francie Occidentale, le roi Charles II le Chauve parvient à s’assurer la fidélité des comtes en échange de l’impossibilité de les destituer de leur territoire. Le roi reconnait l’hérédité des charges, des domaines et des bénéfices. Dorénavant, les aristocrates sont implantés sur des terres qu’ils lèguent à leurs descendants. Les seigneurs locaux assurent les fonctions de justice et de défense que le pouvoir royal n’est plus capable d’assurer comme sous les

Les jardins suspendus de Ninive et non de Babylone

Au –IIIe siècle, Philon de Byzance classe les jardins suspendus de Babylone, au sud de Bagdad, parmi les sept merveilles du monde. Ce monument apparaît dans les textes de quelques auteurs grecs et romains. Il s'agit souvent de sources indirectes, car ces auteurs citent des personnes qui auraient été des témoins directs du monument, mais dont les écrits originaux ont disparu. Parmi ces sources anciennes, le récit du prêtre babylonien Bérose demeure la référence. Selon lui, les jardins suspendus sont un cadeau du roi Nabuchodonosor II à son épouse Amytis de Médie qui regrettait les plaines verdoyantes de son pays natal. Ils dateraient du –VIe siècle. Le règne de Nabuchodonosor II correspond à une période d’importants aménagements à Babylone, réfection des palais, temples et murailles, rehaussement de certains quartiers face à la montée des eaux. Or, aucune des inscriptions commémorant les grands chantiers du souverain n’évoque les jardins suspendus. Ce défaut de sources est récu

La Sécession et la naissance de la Confédération

Le Compromis du Missouri peut être considéré comme l’acte de naissance du Sud, en ce sens qu’il regroupe une population non pas hostile au Nord, mais vigilante quant à la défense de son mode de vie et de son organisation économique. Le Nord et le Sud ne s’opposent pas que sur la question de l’esclavage. En 1828, le président Andrew Johnson est favorable à la mise en place de barrières douanières pour limiter les importations dans le but de stimuler les manufactures américaines. Son vice-président, John Calhoun, natif de Caroline du Sud s’oppose à cette mesure qui nuirait au Sud qui importe bon nombre de biens manufacturés du Royaume-Uni en échange de coton. Pour le Sud, cette mesure le rendrait dépendant du Nord. Calhoun met en avant le droit à un Etat de ne pas entériner ou à annuler les lois fédérales sur son territoire. Au-delà de la question de l’esclavage, le Sud revendique sa pleine et entière responsabilité. Suite à l’élection d’Abraham Lincoln, la Caroline du Sud est