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Articles

Le hangar Y – Meudon (92)

  En 1878, Paris accueille l’exposition universelle. L’ingénieur Henri Dion fournit une série de pavillons et de hangars aux armatures métalliques. Après l’évènement, le hangar est démonté, puis remonté sur la parcelle Y du terrain militaire de Meudon. La structure est surélevée et des appentis latéraux sont ajoutés. Le hangar mesure 70 mètres de long, 24 de large et 23 de haut. Il accueille des ballons dirigeables. En août 1884, se déroule le premier vol à succès au monde d’un dirigeable en circuit fermé. Jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, le bâtiment est exploité pour tester et fabriquer des dirigeables, ballons captifs et ballons d’observation. En 1921, il est transformé en musée de l’aviation. Le public découvre les trésors de l’aéronautique et leur rôle dans la stratégie de défense de la France pendant le conflit. En 1936, une partie du musée est transféré à Paris. Durant la Seconde Guerre mondiale, les collections sont rapatriées au Hangar Y. En 1973, elles sont ensu

L'incroyable histoire d'Hiroo Onoda, le guerrier perdu de la Seconde Guerre Mondiale

Plusieurs centaines d'iles et d'ilots constituent l'archipel des Philippines qui fut l'un des objectifs principaux des Japonais lorsqu'ils entrèrent en guerre contre les Etats-Unis à la fin de l'année 1941. Ils s'étaient lancés à la conquête du sud-est asiatique afin d'élargir leur espace vital et d'avoir accès aux champs pétrolifères qui leur étaient indispensables pour survivre depuis que le Président Roosevelt avait déclaré leur pays en état de blocus. Ainsi débarquèrent-ils dans les possessions néerlandaises et américaines. La conquête des Philippines ne fut pas chose aisée et l'ile de Corregidor ne se rendit que toutes munitions et approvisionnements épuisés. Puis des années passèrent et la fortune des armes changea de camp. Le Japon était vaincu. Un jour - on ne sait pas exactement quand - le sous-lieutenant Hiroo Onoda, qui était très vraisemblablement officier de renseignements dans son bataillon d'infanterie, reçut l'ordre impéra

L'Histoire extraordinaire de la construction de l'Arc de Triomphe à Paris

II y avait au XVIIe siècle, à l'ouest de Paris, une colline, par endroits assez abrupte, où se trouvaient des vignes, des champs et un petit village nommé Chaillot. Le versant est de cette colline descendit jusqu'aux Tuileries et fut couvert de jardins maraîchers. En 1628, Marie de Médicis fit ouvrir, pour la promenade du roi, une allée baptisée le Grand-Cours, qui prolongea la perspective des Tuileries jusqu'à l'emplacement actuel du rond-point des Champs-Elysées. En 1667, Le Nôtre transforma l'allée en avenue plantée d'ormes où les Parisiens, bientôt, prirent l'habitude de venir se promener. En 1724, le Grand-Cours fut prolongé jusqu'au sommet de ce que les Parisiens d'alors nommèrent pompeusement la montagne de Chaillot.   En 1772, il redescendit sur le versant ouest et atteignit le pont de Neuilly. Alors, une question se posa : quel monument pourrait-on élever au point culminant de cette nouvelle avenue qui, rappelons-le, se trouvait en pleine ca

L'Eléphant offert de Saint-Louis : Un Voyage à Travers l'Époque Médiévale

Au cœur du Moyen Âge, au XIIIe siècle, dans les vastes salles du château, chaque roi était un chasseur, non par appétit, mais par prestige. Imaginez la chasse comme une danse, une chorégraphie soignée qui scellait le statut et le pouvoir, plus qu'un moyen d'assouvir une faim. Les rois étaient les danseurs étoiles, et leur absence sur cette scène, impensable. Mais parmi ces danseurs royaux, certains esprits rebelles, à l'image de Louis IX, le Saint Louis de notre pays, refusaient d'embrasser cette tradition avec passion. Alors que ses ancêtres et descendants se délectaient de ces ballets de la nature, le roi lui-même restait un énigmatique spectateur. Contrairement à la soif de chasse de Philippe Auguste et Philippe le Bel, Louis préférait la sérénité de la fauconnerie. Comme un poète silencieux, il appréciait la grâce des oiseaux qui planaient dans les cieux, loin de l'agitation des meutes enragées. Était-ce parce qu'il n'était pas un grand amoureux des anim