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Articles

L’Hôtel Gaillard – Paris (75)

  Merveilleux, magnifique, étonnant, féérique, les mots n’ont pas manqué dans la presse des années 1880, pour décrire la nouvelle demeure de Monsieur Emile Gaillard, située dans le 17e arrondissement de Paris. En effet, le bâtiment, par ses toits élancés et ses fines tourelles surplombant des murs de briques, a tout pour étonner et enchanter les passants.   Emile Gaillard est un important banquier d’origine grenobloise. Il participe au financement des chemins de fer, gère les biens du comte de Chambord descendant des Bourbons ou de Victor Hugo. Il apprend la musique auprès de Chopin, qui lui dédie l’une de ses mazurkas. Passionné par le Moyen Age et la Renaissance, il réunit une incroyable collection constituée de tableaux, mobiliers, tapisseries, vases et autres objets. Émile Gaillard est le digne représentant de l’engouement pour la période médiévale qui sévit durant le milieu du XIXe siècle. En effet, le romantisme a réveillé le goût pour le style gothique. Victor Hugo a publi

Histoire de l'Italie ep 15 : le siècle des Lumières

  Par le traité d’Utrecht de 1713, l’Autriche prend possession des territoires espagnols en Italie. Lors de la guerre de succession d’Autriche dans les années 1740, l’Italie se divise. Naples soutient la France et la Prusse, tandis que la Savoie et le Piémont soutiennent l’Autriche et le Royaume-Uni. Le rapprochement franco-autrichien en 1756 apporte la paix dans la péninsule. La France garde un pied en Italie. En effet, des Bourbons règnent à Parme et à Plaisance, les ducs de Lorraine en Toscane. Naples revient dans le giron espagnol. La Savoie, Venise, Rome et Gênes demeurent indépendantes. La Calabre et le Piémont sont sous domination autrichienne. Au XVIIIe siècle, la population augmente jusqu’à 18 millions de personnes. La croissance démographique est plus importante dans le Sud, car cette zone est moins touchée par les guerres. A ce titre, Naples est la cité la plus peuplée avec 160.000 habitants, derrière Venise avec 130.000 habitants. L’Italie n’occupe plus une place prédom

L'Etemenanki : la ziggurat de Babylone

  Venez, bâtissons une ville avec une tour qui atteint les cieux, pour que notre nom raisonne à tout jamais. Genèse 11:4   Localisation  : Hilla, (Babylone) Irak Date  : -561 ; disparu de nos jours Architecte  : Inconnu   L’essentiel Etemenanki, littéralement « la maison-fondement du ciel et de la terre »), était une ziggurat dédiée au dieu babylonien Mardouk achevée sous le règne de Nabuchodonosor II. Le monument nous est connu grâce à deux sources principales. La tablette de l’Esagil, conservée au Louvre et datant de -229, donne les mesures de l’édifice. Au -Ve siècle, Hérodote décrit le monument. Les fouilles, effectuées durant tout le XIXe siècle par les Britanniques et les Allemands, renseignent sur la structure du monument. L’Etemenanki forme une tour de sept terrasses empilées les unes sur les autres. Sa base est un carré de 92 mètres de côté. Deux rampes latérales permettaient d'accéder à la première assise. Des escaliers reliaient entre elles les terras

Jacques Auguste de Thou : regard d'un juriste sur la société de son temps

Une fois n'est pas coutume, je me permets d'utiliser le Site pour de l'Histoire pour vous annoncer la parution de mon ivre consacré à Jacques-Auguste de Thou : Le nom de Jacques-Auguste de Thou vous semble inconnu. Pourtant si vous êtes féru d’histoire, vous l’avez déjà croisé à de multiples reprises dans les ouvrages traitant du XVIe siècle français et, tout particulièrement, des guerres de religion. En effet, ce juriste, membre éminent du parlement de Paris, a rédigé une Historia sui temporis , autrement dit une histoire de son temps. L’ouvrage est parvenu jusqu’à nous sous le titre d’ Histoire universelle . Celui-ci aborde l’histoire politique de l’Europe du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle. L’œuvre de cet historien-juriste est tout autant un témoignage de la crise politique et religieuse du royaume de France, qu’un plaidoyer pour l’ascension sociale de la classe robine.   Retrouvez l’ouvrage via le lien ci-dessous : https://www.amazon.fr/dp/B0BTXBHSSD  

La vie étudiante à Paris au XIVe siècle

  Paris, 27 avril 1311, Mon très cher frère, Après que notre curé ait repéré mes facultés à l’école primaire de notre paroisse et convaincu mes parents du bénéfice d’effectuer des études, me voilà inscrit en licence des arts à l’université de Paris. J’ai rejoint la nation française. Il s’agit de l’une des quatre subdivisions géographiques de l’Université, au sein desquelles les maitres et les étudiants issus des mêmes provinces se retrouvent. J’ai pu jouir d’une assistance matérielle. De plus, j’ai pu m’inscrire dans un réseau de compatriotes, car les origines sont très diverses à l’université. Pour te dire, je côtoie des Anglais, des Germains et même un Scandinave. Comme tout étudiant, je suis maintenant un clerc. Je dois me vêtir et me comporter comme tel. Tu rigolerais en me voyant avec ma tunique longue, ample et sombre. Je suis astreint aux cérémonies religieuses qui ponctuent le calendrier universitaire. Il m’est interdit de porter une arme. Pourtant, j’en aurais bien besoi