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La bataille de la Wilderness

Le 9 mars 1864, Ulysse Grant est nommé général en chef de l’armée. Lincoln le considère comme un leader offensif et déterminé. Il est l’homme dont il a besoin pour mener la guerre. Pourtant, Grant ne fait pas l’unanimité à Washington au vu de son passé et de son penchant pour l’alcool, d’autant plus qu’il doit affronter Robert Lee, le général le plus doué du conflit. Henri Halleck le seconde pour toutes les questions d’intendance et de logistique et est chargé de représenter Grant dans les milieux politiques. Libéré de ces tâches qui ne l’intéressent guère, Grant peut se concentrer sur son objectif. Son but est de submerger les forces confédérées. Etant inférieures en nombre, elles ne peuvent résister de manière égale sur plusieurs fronts simultanément, sans lui laisser le temps de reconstituer ses forces. En effet, le Nord peut remplacer plus facilement ses soldats. Pour ce faire, l’ensemble des armées fédérales doit opérer de manière coordonnée. Il faut user l’adversaire physi

L’Angélus de Jean-François Millet

Jean-François Millet naît en 1814 à Gruchy dans une famille de paysans aisés normands. A 19 ans, il part pour Cherbourg étudier la peinture, puis s’inscrit aux Beaux-Arts à Paris. Il peint des nus, des scènes mythologiques et historiques. En 1848, il expose Un vanneur, sa première œuvre marquante de ses grandes figures paysannes. C'est la première œuvre inspirée par le travail paysan. Il développe cette thématique en peignant une série de scènes rurales souvent poétiques. Il les classe dans l'influence du courant réaliste, glorifiant l'esthétique de la paysannerie. L’Angélus fait partie de cette série présentée lors de l’exposition universelle de 1867 à Paris. Ce tableau présente un couple de paysans interrompant son travail pour prier. Une scène tirée de la propre vie de l’artiste : « L’Angélus est un tableau que j’ai fait en pensant comment en travaillant autrefois dans les champs, ma grand-mère ne manquait pas, en entendant la cloche, de nous faire arrêter notre

La révolution russe de 1917

- En ce 25 octobre 1917, nous apprenons que les bolcheviks viennent de lancer l’insurrection contre le gouvernement provisoire et de s’emparer du palais d’Hiver. Suite à cet événement, Lénine vient d’être élu président du Conseil des commissaires du peuple. Pour comprendre la situation, nous accueillons notre expert politique René Blabla. - Pour comprendre la situation, il faut remonter à l’année 1905. La Russie connaît déjà des troubles qui conduisent à l’instauration d’une monarchie parlementaire. Le tsar Nicolas II conserve la couronne, mais il partage le pouvoir avec la Douma , le parlement. Le nouveau régime ne répond guère aux attentes des classes populaires. Les paysans souhaitent que la terre revienne à ceux qui la cultivent. Les ouvriers réclament des avancées sociales : journée de huit heures, hausse des salaires, moyen d’expression dans les usines. Le peuple appelle à l’institution d’une république et à l’élection d’une assemblée constituante. Néanmoins, la gu

La bataille de Chattanooga

Après la prise de Vicksburg, la Confédération n’est plus maître du Mississippi et se retrouve coupée en deux. Jefferson Davis écrit au général Edmond Smith positionné au Texas, qu’il n’a pas les moyens pour venir le sauver. Le général se comporte comme un gouverneur d’un Etat indépendant. Il commerce avec le Mexique et les Caraïbes. Ne présentant aucune menace pour l’Union, Washington le laisse tranquille pour se concentrer sur l’armée de Braxton Bragg positionnée dans le centre. Ce dernier récupère les unités de l’armée du Mississippi. Pour le renforcer, Davis détache James Longstreet du front est. Le but de l’Union est l’invasion de la Géorgie , afin de couper la liaison ferroviaire entre Chattanooga et Atlanta. L’accès à la Géorgie est difficile à cause du fleuve Tennessee et des Appalaches. Bragg compte bien utiliser les collines et les monts pour fondre sur les troupes de Rosecrans. Son plan consiste à contourner le flanc gauche de l’ennemi. Cependant, Rosecrans en éti

1917 : quand le basket débarque en France avec les Américains

Au mois d’octobre 1917, les généraux Pétain et Pershing profitent d’une accalmie sur le front pour s’entretenir de divers sujets. - Je vous le dis mon cher Pershing, l’entrainement et les pratiques sportives permettent d’encourager l’esprit de corps et la cohésion patriotique. Le sport rassemble tous les hommes quelque soit leur nationalité, leur origine sociale, leur couleur de peau ou leur grade. Il se révèle être aussi une façon de réhabiliter les blessés et de participer aux œuvres de charité. Nous avons bien œuvré en favorisant la création de foyers franco-américains à l’arrière des lignes où les combattants des deux nations peuvent se rencontrer et pratiquer des activités communes. - Entièrement d’accord avec vous mon cher Pétain. D’ailleurs, la rubrique sportive tient une place importante dans les journaux du front américain. De plus, l’organisation Young Men’s Christian Association (YMCA) propose des camps d’activités récréatives dont le sport fait partie.

Quand Paris devient la ville lumière

Je viens d’apprendre que le XVIIIe siècle est surnommé le siècle des Lumières. Il était temps qu’on reconnaisse ma contribution à la France. C ’est grâce à moi si Paris s’appelle la ville lumière. Comment ça ? Qui je suis ? Mais enfin ! Je suis Pierre Tourtille Sangrain ! Il est vrai que je n’ai pas inventé l’éclairage public. En 1667, une ordonnance instaurait à Paris l’installation de lanternes à chandelle. Ce dispositif est ensuite étendu à toutes les provinces. L’objectif était de rendre les rues plus sûres la nuit contre les brigands. Elle permet l’extension du contrôle policier. Dans notre imaginaire chrétien, la lumière chasse les démons. De plus, elle favorise la sociabilité, le commerce et les loisirs. Au début du XVIIIe siècle, la capitale compte 5.400 lanternes qui font déjà sa renommée à travers toute l’Europe. Je suis né fin mars 1727 à Beaunay en Normandie. Je m’installe à Rouen comme fabricant d’étoffes de soie. Dans les années 1750, je déménage à Paris. J’achète