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La dernière cartouche de Bazeilles

En 1870, la France de Napoléon III et la Confédération germanique de Bismarck sont en guerre. En août, les Allemands occupent l'Est de la France. Les Français sont encerclés dans Metz. Le général Mac-Mahon constitue une armée de 70.0000 hommes pour les secourir. Après six jours de marche forcée, il atteint Sedan . Il veut faire reposer son armée et la ravitailler. Mac-Mahon ignore la supériorité des Allemands et que ces derniers sont en train d’encercler les troupes françaises. Il pense avoir le temps de laisser ses hommes se reposer. Les hommes du général Vassoigne doivent prendre position sur la route de Sedan à Mouzon. Il ne dispose pas de carte des Ardennes, vu que l’Etat-major français avait prévu de se battre en Allemagne. Sans carte et de nuit, les soldats français éprouvent de grandes difficultés à gagner leur position. Heureusement, un adolescent du coin les guide. Au matin du 31 août 1870, les soldats traversent Bazeilles une petite ville de 2.000 habitants, au

L'expédition La Pérouse

En montant sur l’échafaud, Louis XVI demande à son bourreau : « A-t-on des nouvelles de Monsieur de La Pérouse  ? » Cette phrase légendaire est fausse, mais a le mérite de montrer le vif intérêt du roi pour les découvertes et la navigation, ainsi que la situation tragique du navigateur français. L’Astrolabe et la Boussole , les deux navires de l’expédition, ont été aperçus pour la dernière fois en 1788 à Botany Bay en Australie. Depuis, il n’y a plus de nouvelle. En 1791, Louis XVI dépêche deux frégates pour mener des recherches. L’expédition ne retrouve aucune trace et rentre bredouille. Jean-François de La Pérouse nait le 23 août 1741 au château du Gô près d’Albi dans le Tarn. Son oncle est officier de marine. Suivant ses traces, il s’engage à l’âge de quinze ans comme second du chevalier d’Arsac de Ternay. Il combat les Britanniques au Canada, en Bretagne, dans les Caraïbes et aux Etats-Unis, durant la Guerre de sept ans, puis lors de la Guerre d’Indépendance américaine. A

La France et les Français dans la Guerre de Sécession

Au début de la Guerre de Sécession, les Français sont 110.000 à vivre aux Etats-Unis. Ils constituent 2.6% de la population immigrée, formant ainsi la cinquième minorité du pays. Ils exaltent leurs différences culturelles et fournissent peu d’effort pour se fondre dans le melting pot américain. Ils participent peu à la vie politique, préférant se focaliser sur leur réussite matérielle. Il s’agit d’une population désunie, dispersée, sans influence. L’immigration est encore trop récente pour cultiver des liens communautaires. Le 10 juin 1861, Napoléon III impose officiellement à ses sujets le devoir d’observer une stricte neutralité. En réalité, il s’agit d’une position de façade, car il soutient davantage le Sud pour des raisons géopolitiques et économiques. En effet sur la scène internationale, le Sud joue sur le fait qu’il est le principal fournisseur de coton de l’Europe, matière vitale pour l’industrie textile moteur de la révolution industrielle, afin de demander une reco

Le bombardement de Fort Sumter : déclencheur de la guerre de Sécession

Fort Sumter est construit sur un îlot situé à plus de six kilomètres au large de Charleston en Caroline du Sud. Il est conçu pour abriter 146 canons et 600 hommes en vue de défendre la baie et le port. En décembre 1860, les ouvriers chargés d’achever les travaux débutés en 1829, sont les seules personnes présentes dans le fort. Les 80 soldats de la garnison logent au fort Moultrie. Distant du fort Sumter d’un kilomètre, il est accessible depuis Charleston par un banc de terre. Robert Anderson est le commandant du fort. Bien qu’il soit un ancien propriétaire d’esclaves et sympathisant sudiste, il a décidé de rester loyal envers l’Union. Après la Sécession , les Sud-carrolliens demandent que les deux forts et les bâtiments fédéraux de Charleston leur soient cédés. En cas de refus, ils menacent d’expulser tous les Yankees s’y trouvant. Le commandant transfère ses hommes au fort Sumter moins vulnérable et se prépare à riposter en cas d’attaque. Ce mouvement de troupes provoque la fu

Guillaume le Conquérant de l’Angleterre

Au début des années 1050, Edouard le Confesseur, roi d’Angleterre, s’exile pour éviter d’être renversé par un groupe d’aristocrates pro saxons, qui reprochent au souverain de favoriser l’accès aux charges aux Normands. Le roi trouve refuge chez Guillaume, duc de Normandie, le fils bâtard de son cousin Robert le Magnifique. Edouard avait déjà trouvé refuge dans la région lors d’une invasion danoise de son royaume. Le fils du Duc de Normandie, Guillaume, nait en 1027 à Falaise en Normandie. Sa mère, Arlette de Falaise n’appartient pas à la noblesse. En 1034, son père, à sa mort, le désigne comme son héritier. De par sa condition de bâtard, les vassaux de Robert contestent sa légitimité. Une nuit de l’année 1045, le bouffon Gohn surprend des nobles dans les couloirs du château de Valognes, fomentant le projet d’assassiner Guillaume. Il prévient le jeune duc, qui quitte Valognes. Il chevauche seul durant toute la nuit jusqu’à Falaise. Il fait appel à son suzerain, Henri Ier roi de Fra

L'obélisque de Paris

L’obélisque dressé sur la place de la Concorde est le plus vieux monument de Paris. Mesurant 23 mètres pour 230 tonnes, il s’agit d’un cadeau de Méhémet Ali, sultan d’Egypte, à la France fait en 1830. Erigé, sous le règne de Ramsès II au temple de Louxor, il est ramené à Paris en 1836. Le temple de Louxor, situé au sud de Thèbes sur la rive est du Nil près du temple de Karnak, est dédié au dieu Amon et construit par Amenhotep III au –XIXe siècle. Un siècle plus tard, Ramsès II ajoute à l’entrée deux obélisques. Ils sont gravés sur toutes les faces d’hommages et de dédicaces du pharaon aux dieux. Ils symbolisent le contact entre le monde des humains et celui des dieux. Ils sont taillés dans les carrières d’Assouan. Les tailleurs creusent autour avant de le détacher du sol. Ensuite, ils le polissent, puis gravent les symboles sur trois faces. Pour le transport, les Egyptiens fabriquent des glissières en bois recouvertes de boue et le font glisser couché jusqu’au site. Une fois