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La Grande Muraille

  L'art de la guerre nous enseigne à ne pas nous fier à la probabilité que l'ennemi ne passe pas à l'attaque, mais plutôt à notre capacité à bâtir des défenses infranchissables. Sun Tzu Localisation  : de Pékin au désert de Gobie - Chine Date  : du - III e  siècle au XVII e  siècle Architecte  : L’essentiel La Grande Muraille est un ensemble de fortifications militaires construites en plusieurs fois et à plusieurs endroits pour défendre la frontière nord de la Chine. Au IIIe siècle av J-C, l’empereur Qin Shi Huang unifie la Chine et fixe les frontières du royaume. À la suite des attaques des tribus Xiongnu au nord, il envoie le général Meng Tian sur place pour repousser les envahisseurs, puis entreprendre la construction d’une muraille au-delà du fleuve jaune. A l’exception de deux textes, il n'existe aucun récit concernant les travaux. Néanmoins, on peut supposer que Meng Tian s’est appuyés sur un réseau de murailles déjà existant. Des mi

Le Taj Mahal

Le Taj Mahal s'élève sur les berges d'un fleuve comme une larme suspendue sur la joue du temps. Rabindranath Tagore Localisation  : Agra, Inde Date  : 1648 Architecte  : Ustad Ahmad Lahauri L’essentiel Le Taj Mahal est un mausolée construit par l’empereur Shah Jahan pour son épouse Arjumand Banu Begam, morte en couche le 17 juin 1631. A sa mort le 31 janvier 1666, l’empereur est enterré à son tour dans ce mausolée. La thèse du projet d’un second Taj Mahal en marbre noir pour l’empereur a été abandonnée. Les finances du royaume ne le permettaient pas. De plus, le marbre noir ne se trouvant pas facilement en Inde, il aurait fallu l’importer de l’étranger, ce qui aurait engendré une hausse des coûts de construction trop importante. Les matériaux employés pour la construction du Taj Mahal proviennent de toute l’Inde et d’autres régions d’Asie. Le marbre blanc arrive du Rajasthan, le jaspe du Penjab, la turquoise du Tibet, le lapis-lazuli du Sri La

Les New Yorkais se révoltent contre la conscription !

  Du 13 au 16 juillet 1863, des émeutes embrasent la ville de New York. Elles sont appelées Draft Riots, car il s’agit d’un mouvement de contestation de la conscription mise en place. Au début de la guerre, 75.000 hommes répondent à l’appel du président et rejoignent l’armée, parmi ceux-ci on compte 8.000 New Yorkais. L’enlisement de la guerre et les lourdes pertes subies entrainent une baisse d’enthousiasme et du volontariat. Pour combler les pertes, le Congrès vote le 3 mars 1863 l’Acte d’Enrôlement. Il s’agit de la première conscription fédérale de l’histoire des Etats-Unis. Jusqu’à présent le service dans l’armée se basait sur le volontariat. La loi autorise le président à enrôler les citoyens âgés de 18 à 45 ans pour une durée limitée à trois ans de service militaire et instaure des quotas par État. Si ceux-ci ne sont pas atteints les États doivent organiser des tirages au sort afin de désigner des recrues. Les hommes tirés au sort possèdent la possibilité de se dé

L'Histoire de Manassé, le polythéiste roi de Juda condamné par la Bible

Il y a les bons rois. Et puis, il y a les mauvais. Qui sommes-nous pour juger ? Comment l’historien peut juger un roi comme Louis XIV par exemple ? Par son château, ses guerres et ses réformes économiques, il a contribué au rayonnement de la France. Mais, comme il l’avoua sur son lit de mort, il a trop fait la guerre. Son règne ruina les Français et fit des centaines de milliers de morts. Pour autant, les jeunes générations françaises ainsi que les millions d’étrangers qui visitent aujourd’hui le château de Versailles trouveront beaucoup de qualité à ce souverain dont la politique aura pourtant donné de solides fondations à la Révolution française de 1789. Moi-même, je suis un grand admirateur d’Alexandre le Grand, qui est un grand modèle pour l’historien romantique que je suis. J’aime sa légende, son mystère et sa toute-puissance. Mais il fut aussi le pyromane de Persépolis, le massacreur de tant de gens, l’homme imbu de sa personne qui exécuta certains de ses plus proches amis et u

L'Histoire d'Alois Hiltler, l'homme qui fut le père d'Adolf Hitler

Notre histoire débute par un jour où l’horreur est né. Et pourtant, il n’est pas si laid le rejeton. Et sa maman au regard clair ne lui trouve encore que des qualités. Forcément : elle mourra avant qu’il ne devienne un monstre. Mais ce monstre, honni par tout le XXe siècle, rejeté de l’Histoire avait aussi un père. Le diable, lorsqu’il deviendra le maître de l’Allemagne et de l’Europe ne parlera presque jamais de celui qui l’a engendré, gardant les rares louanges de son enfance pour sa mère. Et pourtant… qu’est-ce qu’il lui ressemble ! Ou bien avait-il quelque chose d’autre à cacher ?   Nous sommes un jour d’avril 1889, le 20. Il fait encore frais et le printemps ne s’est pas encore totalement installé. Trois mois plus tard, la IIIe République française fêtera le centenaire de la Révolution. Loin de Paris, chez l’ennemi Autrichien, un père connu pour sa bonne descente de vin blanc se rend chez le curé de la petite bourgade de Braunau-sur-l’Inn. Il vient déclarer la naissance d

Similitudes entre la Rome antique et l'Europe contemporaine ?

Je me présente pour les ignares qui ne me connaitraient pas. Je m’appelle Quintus Septimius Florens Tertullianus, mais vous pouvez m'appeler Tertullien. Je suis un théologien carthaginois du IIe siècle. Originaire d’une famille berbère romanisée, mon père était centurion. Après de brillantes études de droit, j’ai exercé en tant qu’avocat à Rome. Je me suis converti au christianisme. J’ai énormément rédigé en latin, à tel point que certains me considèrent comme le père de la théologie chrétienne latine, qui était jusqu’alors essentiellement formulée en grec. Je me suis fait l’ardent défenseur du christianisme en m’opposant aux païens, aux juifs, mais aussi aux hérésies internes. J’ai soutenu des points de vue radicaux tels l’obligation du voile, l’interdiction du remariage des veuves et du baptême des nouveaux nés. Ma plume mordante ne m’a pas attiré que des amis. Bien au contraire, si bien que je n’ai jamais été canonisé ni considéré comme un Père de l’Eglise. Certains m’

Rebâtir l’Union ou construire une nouvelle société ?

Au sortir de la guerre, l’objectif d’Abraham Lincoln n’est pas une quelconque transformation de l’économie et de la société du Sud, mais la restauration de l’Union. Pour ce faire, il élabore une politique d’amnistie générale. En échange d’un serment d’allégeance, les anciens Sudistes conservent leurs propriétés, sauf leurs esclaves. Ce compromis ne s’applique pas aux membres du gouvernement et de l’Etat-major confédéré. Ainsi, les élites du Sud peuvent de nouveau être associées aux instances politiques du pays. Le président énonce le plan de 10%, qui permet la réintégration dans l’Union des Etats rebelles dès lors qu’un dixième des électeurs ont prêté allégeance. Le Congrès ajoute l’octroi du droit de vote aux Noirs comme condition à la réintégration. Dans chaque Etat sudiste, des assemblées sont chargées d’abroger les ordonnances de Sécession, d’abolir l’esclavage et les dettes de guerre. Les nouvelles chambres élues ratifient le XIIIe amendement garantissant la liberté pour l