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L'Histoire de Manassé, le polythéiste roi de Juda condamné par la Bible

Il y a les bons rois. Et puis, il y a les mauvais. Qui sommes-nous pour juger ? Comment l’historien peut juger un roi comme Louis XIV par exemple ? Par son château, ses guerres et ses réformes économiques, il a contribué au rayonnement de la France. Mais, comme il l’avoua sur son lit de mort, il a trop fait la guerre. Son règne ruina les Français et fit des centaines de milliers de morts. Pour autant, les jeunes générations françaises ainsi que les millions d’étrangers qui visitent aujourd’hui le château de Versailles trouveront beaucoup de qualité à ce souverain dont la politique aura pourtant donné de solides fondations à la Révolution française de 1789. Moi-même, je suis un grand admirateur d’Alexandre le Grand, qui est un grand modèle pour l’historien romantique que je suis. J’aime sa légende, son mystère et sa toute-puissance. Mais il fut aussi le pyromane de Persépolis, le massacreur de tant de gens, l’homme imbu de sa personne qui exécuta certains de ses plus proches amis et u

L'Histoire d'Alois Hiltler, l'homme qui fut le père d'Adolf Hitler

Notre histoire débute par un jour où l’horreur est né. Et pourtant, il n’est pas si laid le rejeton. Et sa maman au regard clair ne lui trouve encore que des qualités. Forcément : elle mourra avant qu’il ne devienne un monstre. Mais ce monstre, honni par tout le XXe siècle, rejeté de l’Histoire avait aussi un père. Le diable, lorsqu’il deviendra le maître de l’Allemagne et de l’Europe ne parlera presque jamais de celui qui l’a engendré, gardant les rares louanges de son enfance pour sa mère. Et pourtant… qu’est-ce qu’il lui ressemble ! Ou bien avait-il quelque chose d’autre à cacher ?   Nous sommes un jour d’avril 1889, le 20. Il fait encore frais et le printemps ne s’est pas encore totalement installé. Trois mois plus tard, la IIIe République française fêtera le centenaire de la Révolution. Loin de Paris, chez l’ennemi Autrichien, un père connu pour sa bonne descente de vin blanc se rend chez le curé de la petite bourgade de Braunau-sur-l’Inn. Il vient déclarer la naissance d

Similitudes entre la Rome antique et l'Europe contemporaine ?

Je me présente pour les ignares qui ne me connaitraient pas. Je m’appelle Quintus Septimius Florens Tertullianus, mais vous pouvez m'appeler Tertullien. Je suis un théologien carthaginois du IIe siècle. Originaire d’une famille berbère romanisée, mon père était centurion. Après de brillantes études de droit, j’ai exercé en tant qu’avocat à Rome. Je me suis converti au christianisme. J’ai énormément rédigé en latin, à tel point que certains me considèrent comme le père de la théologie chrétienne latine, qui était jusqu’alors essentiellement formulée en grec. Je me suis fait l’ardent défenseur du christianisme en m’opposant aux païens, aux juifs, mais aussi aux hérésies internes. J’ai soutenu des points de vue radicaux tels l’obligation du voile, l’interdiction du remariage des veuves et du baptême des nouveaux nés. Ma plume mordante ne m’a pas attiré que des amis. Bien au contraire, si bien que je n’ai jamais été canonisé ni considéré comme un Père de l’Eglise. Certains m’

Rebâtir l’Union ou construire une nouvelle société ?

Au sortir de la guerre, l’objectif d’Abraham Lincoln n’est pas une quelconque transformation de l’économie et de la société du Sud, mais la restauration de l’Union. Pour ce faire, il élabore une politique d’amnistie générale. En échange d’un serment d’allégeance, les anciens Sudistes conservent leurs propriétés, sauf leurs esclaves. Ce compromis ne s’applique pas aux membres du gouvernement et de l’Etat-major confédéré. Ainsi, les élites du Sud peuvent de nouveau être associées aux instances politiques du pays. Le président énonce le plan de 10%, qui permet la réintégration dans l’Union des Etats rebelles dès lors qu’un dixième des électeurs ont prêté allégeance. Le Congrès ajoute l’octroi du droit de vote aux Noirs comme condition à la réintégration. Dans chaque Etat sudiste, des assemblées sont chargées d’abroger les ordonnances de Sécession, d’abolir l’esclavage et les dettes de guerre. Les nouvelles chambres élues ratifient le XIIIe amendement garantissant la liberté pour l

L3R 14 : La chute du Wu

Lu Xun Après un très long règne, Sun Quan s’éteint. Sa mort plonge le Wu dans une guerre civile entre ses différents fils. L'ainé disparait mystérieusement et le cadet est assassiné. Sun Liang monte sur le trône. Trop jeune pour gouverner, le pouvoir échoit entre les mains du général Zhuge Lio. Ayant atteint sa majorité, Sun Liang entend exercer le pouvoir. Il évince le général devenu trop encombrant. A sa mort en 264, son fils Sun Hao lui succède. Ce dernier se comporte en tyran. Il perd le soutien du peuple et de l'aristocratie. C'est ce moment que choisit Sima Yan pour ordonner l'invasion du Wu. L'armée Wei rencontre peu de résistance et s'enfonce dans le pays jusqu'à la capitale. La dynastie Wu s'effondre avec la reddition de Sun Hao. Le pays est enfin réunifié sous la dynastie Jin sonnant le glas de l'ère des trois royaumes. <== 13 - La fin du Wei et l’avènement de la dynastie Jin

L3R 13 : La fin du Wei et l’avènement de la dynastie Jin

Sima Yi Cao Rui succombe à la maladie. Son fils, Cao Fang , n'a que huit ans. Son oncle Cao Shuang et Sima Yi assurent la régence. Les deux hommes sont en rivalité. Cao Huang évince son adversaire du pouvoir. Retiré Sima Yi utilise tout son réseau pour fomenter un complot. Cao Shuang est arrêté pour trahison et exécuté. Sima Yi recouvre sa place de premier ministre, qu'il conserve jusqu'à sa mort en 251. Ses deux fils occupent respectivement les postes de premier ministre et de général en chef des armées. Cao Fang lutte contre la famille Sima, mais il échoue et se retrouve contraint d'abdiquer en faveur de son frère Cao Mao. Ce dernier ne tarde pas à être assassiné. Cao Huan est désigné pour le remplacer. Les derniers Wei ne sont plus que des souverains fantoches. En 265, Sima Yan, petit-fils de Sima Yi, usurpe le titre impérial, fondant la dynastie des Jin et mettant un terme à celle du Wei. <== 12 - La fin du Shu