De condition modeste, Olympe de Gouges fait un bon mariage avec Louis Aubry en 1765 dont nait très vite un fils. Le chemin d’épouse modèle bourgeoise semble tout tracé. Mais, Olympe de Gouges se lasse de ce quotidien. Au fin fond de sa province montalbanaise, elle caresse le doux rêve d’une autre vie, d’une vie moins morne. Elle aspire à la célébrité. Sans doute est-ce là un moyen d’avoir la reconnaissance de son véritable père, le marquis Le Franc de Pompignan (Olympe de Gouges serait née d’une relation adultère entre ce marquis et sa mère Anne Mouisset, le père « officiel » boucher étant le mari d’Anne Mouisset). Le décès de son époux alors qu’elle n’a que 20 ans, loin de causer chez elle une profonde tristesse, lui ouvre les portes d’une nouvelle vie. C’est ainsi, qu’en habits de deuil (morale oblige), elle « monte » à Paris à la recherche de cette chimère nommée notoriété. Et ce qui n’était jusque là qu’un songe, se réalise. Olympe de Gouges se lance dans une carrière l