1917 : quand le basket débarque en France avec les Américains
Au mois d’octobre 1917, les généraux Pétain et Pershing profitent d’une accalmie sur le front pour s’entretenir de divers sujets.
- Je vous le dis mon cher Pershing, l’entrainement et les pratiques sportives permettent d’encourager l’esprit de corps et la cohésion patriotique. Le sport rassemble tous les hommes quelque soit leur nationalité, leur origine sociale, leur couleur de peau ou leur grade. Il se révèle être aussi une façon de réhabiliter les blessés et de participer aux œuvres de charité. Nous avons bien œuvré en favorisant la création de foyers franco-américains à l’arrière des lignes où les combattants des deux nations peuvent se rencontrer et pratiquer des activités communes.
- Je vous le dis mon cher Pershing, l’entrainement et les pratiques sportives permettent d’encourager l’esprit de corps et la cohésion patriotique. Le sport rassemble tous les hommes quelque soit leur nationalité, leur origine sociale, leur couleur de peau ou leur grade. Il se révèle être aussi une façon de réhabiliter les blessés et de participer aux œuvres de charité. Nous avons bien œuvré en favorisant la création de foyers franco-américains à l’arrière des lignes où les combattants des deux nations peuvent se rencontrer et pratiquer des activités communes.
- Entièrement d’accord avec vous mon cher Pétain. D’ailleurs,
la rubrique sportive tient une place importante dans les journaux du front
américain. De plus, l’organisation Young Men’s Christian Association (YMCA)
propose des camps d’activités récréatives dont le sport fait partie.
- Oui. Nos hommes se passionnent pour le football. Néanmoins,
je suis surpris par ce nouveau sport que vous pratiquez, le basket-ball.
- Ce sport a été inventé en 189 par, James Naismith, professeur
d’éducation sportive de l’université du Massachussetts. Il cherchait un jeu
pouvant s’exercer à l’intérieur durant l’hiver, pour maintenir la condition
physique de ses élèves entre les saisons de football américain et de baseball.
Il souhaitait trouver une activité où les contacts physiques étaient
restreints, afin d'éviter les risques de blessure. Je crois qu’il s’est inspiré
d’un ancien jeu de balle maya.
- J’apprécie ce sport. Le basket-ball exige à la fois qualité
athlétiques et adresse. Il constitue une bonne façon de rééduquer les soldats
peu aptes à courir. Ils peuvent tout de même lancer la balle et mettre des
paniers. De plus, il demeure accessible aux femmes aussi. Néanmoins, il ne
rassemble pas les Français. Seuls quelques initiés parisiens le pratiquent. Je
crois que le fait qu’il soit arrivé chez nous par le biais de protestants
limite sa diffusion parmi les catholiques.
- Oh, mais le basket a mis du temps à prendre chez nous
aussi. Dans les YMCA, on pratiquait en priorité la boxe, l’athlétisme, le
base-ball et le football.
- Tiens, mon cher Pershing. Pourquoi n’organiserait-on pas
des matchs entre Français et Américains ?
- Si vous n’avez pas peur de perdre.
- Moins qu’à Verdun.
Sources
Texte : Annette BECKER, « 1917, les
Américains dans la guerre », Historia, n°434, avril 2017, pp48-50
Image : http://les-sportives-mag.fr/les-jeux-olympiques-feminins-un-heritage-de-la-grande-guerre-2
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