Quand les marins croisent le fer
Les Confédérés sont parmi les premiers à entrer dans l’ère des navires cuirassés. Ne disposant pas d’une marine développée pour forcer le blocus nordiste, ils décident de miser sur une arme nouvelle et puissante. En juillet 1861, ils greffent sur l’épave du Merrimack des plaques de fer de cinq centimètres d’épaisseur. La superstructure est inclinée selon un angle de 36 degrés, pour augmenter la protection en faisant ricocher les projectiles ennemis. Le nouveau navire possède dix canons, quatre de chaque côté et deux pivotants à l’avant et à l’arrière, ainsi qu’un éperon de fer à sa proue, dans le but de transpercer les coques en bois des navires. Le Merrimack rebaptisé Virginia possède néanmoins des défauts, qui n’ont pas pu être réglés avant sa mise à l’eau faute de temps et de moyens. Les machines ne sont pas améliorées. Sa vitesse maximale n’excède pas les 5 nœuds. De plus, il n’offre pas une bonne navigabilité. Cela l’empêche de se déplacer en haute mer. Par ailleur...