Scoop! Un Français aurait pu devenir roi d'Angleterre?
Nous connaissons bien l’histoire de
la Guerre de Cent ans, où, comment les rois d’Angleterre réclament –
légitimement il faut l’avouer – la couronne de France. Mais connaissez-vous
l’histoire d’un prétendant au trône de France qui a bien failli devenir roi d’Angleterre
au XVIe siècle ? Non ? Je vais vous la raconter.
Le nom de ce prétendant est assez
peu connu des non-initiés à l’Histoire Moderne. Il s’agit de François de France
(1555 – 1584), duc d’Alençon, frère du roi Henri III et dernier fils de Henri
II et de Catherine de Médicis. Ce jeune homme a 28 ans au début de notre récit
et a bien du mal à rentrer dans l’Histoire. Il dérange beaucoup à la cours de
son frère qu’il empoisonne et où il essaye de se faire une place, afin de peser
sur les décisions politiques. Il est notamment allié avec un certain Henri de
Navarre, protestant et futur Henri IV.
Alors qu’il aspire à devenir roi des
Pays-Bas, l’impétueux François est un prétendant officiel de la reine-vierge de
49 ans, Elizabeth Ier d’Angleterre. La fille d’Henri VIII et d’Anne de Boleyn est
très laide mais possède déjà de nombreux prétendants dans toute l’Europe. Elle semble
avoir des difficultés à franchir le pas. Les ragots de la cours racontent
qu’elle a peur de l’amour et du sexe. Elle tente le rapprochement avec un homme
pour la dernière fois. Ce sera le duc d’Alençon. L’aspect physique de François est
également plutôt ingrat. Légèrement contrefait et le visage marqué par la
petite vérole, il possède néanmoins l’éducation et le charme français. Il parvient à plaire par
son esprit, sa courtoisie et son intelligence.
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Malheureusement,
elle y renonce ! L’opinion anglaise, qui déteste les Français après
l’échec de la tragique Guerre de Cent ans et l’humiliation d’Henri VIII au Camp
du Drap d’or (cliquez ici) ne peut s’y résoudre. De plus, François est catholique ! Pour
faire casser l’union projetée, la reine demande des conditions insurmontables
comme la restitution de la ville de Calais reprise par François de Guise dit le
Balafré en 1558. Le projet est donc annulé. Elle offre une importante somme d’argent
au duc d’Alençon et le quitte, semble-t-il à regret. A l’instant des ultimes
adieux, elle lui offre un petit poème dans lequel elle exprime toute sa
tristesse de ne pas voir sa « grenouille » un jour nager dans la
tamise !
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