Accéder au contenu principal

Articles

Au bon marché d'Aristide Boucicaut

Aristide Boucicaut nait le 14 juillet 1810 à Bellême dans l'Orne. Il est le fils d’un chapelier. A 18 ans, il vend des bonnets sur les marchés. Il apprend les rudiments du commerce et de la vente. En 1835, âgé de 25 ans, trouvant que la boutique de son père est trop petite pour lui, il monte à Paris. Il n’est pas unique en son genre. La capitale abrite de nombreux provinciaux venus chercher du travail et espérant améliorer leur conditions sociales. Boucicaut trouve un emploi dans un magasin nommé Au Petit Saint Thomas, rue du bac, comme commis drapier. Il y travaille treize ans et gravit petit à petit les échelons au sein de la structure. Il rencontre Marguerite Guerin, une jeune femme issue d’une famille de paysans de Chalons et qui travaille dans une boucherie. Dans les années 1830, la bourgeoisie s’enrichit grâce au commerce. Ils ont les moyens de dépenser. A Paris, les boutiques se regroupent au sein des passages couverts, lieu clos où la bourgeoisie ne se mêle pas au re

Oman : au pays de Sindbad le marin

Oman est situé à l'extrême sud-est de la péninsule d'Arabie. Le pays est bordé par la mer d'Arabie au sud et au sud-est, le golfe d'Oman au nord-est, les Emirats arabes unis au nord, l'Arabie saoudite à l'ouest et le Yémen au sud-ouest et dispose d’un littoral long de 3.000 kilomètres . A l’intérieur, des montagnes arides et des déserts s’étendent. La population se concentre sur le littoral. La pêche demeure une tradition importante. Les eaux chaudes sont propices à la présence de thons, mérous, dorades. Oman possède une position stratégique dans le détroit d’Ormuz reliant le Golfe Persique et l’Océan indien, par lequel transite 40% des importations mondiales de pétrole. Le pays se situe à proximité des côtes de l’Iran, de l’Inde et de l’Afrique, avec un accès aux fleuves du Nil, du Tigre et de l’Euphrate qui sont les portes de l’Orient et de l’Occident. En -3000, un commerce local s’est déjà développé. Il porte sur des produits de base comme les coquilla

Histoire du cheval

La domestication Il y a 52 millions d’années, le cheval apparait en Amérique du Nord. Il y a 2.5 millions d’années, les chevaux traversent le détroit de Béring et se répandent peu à peu en Asie et en Europe. Parallèlement, ils disparaissent du continent américain pour être réintroduits au XVIe siècle par les conquistadors. En -40.000, les Hommes découvrent le cheval. Cet animal herbivore, vivant en petits troupeaux, leur fournit jusqu’à 150kg de viandes, des matières premières (crin, peau, graisse, tendons). Il présente l’avantage d’immigrer très peu et donc d’être accessible toute l’année. Le cheval est l’animal le plus représenté dans les peintures rupestres. Il se trouve souvent en tête des files d’animaux ou au centre des compositions. Des objets de la vie quotidienne (bijoux, bâton) épousent sa forme. Les hypothèses sur les valeurs et les symboliques attribuées au cheval ne sont pas tranchées : s’agit-il d’un symbole de pouvoir, d’une divinité ou d’un ancêtre mythique ?

Histoire du vin

La région du Caucase est le berceau de la viticulture. Les plus anciennes traces datent de -4100. Les Hommes récoltent le raisin à la main, le foulent au pied et le laissent fermenter dans des dolias (grands vases). Le vin se diffuse progressivement autour du bassin méditerranéen. Au –IVe millénaire, le vin est déjà un produit de luxe en Egypte. Apanage des rois et des aristocrates, consommer et offrir du vin est un marqueur social. A partir du Nouvel-empire, de véritables domaines viticoles se créent. Les jarres portent des étiquettes mentionnant le lieu et le nom du domaine. Un hectare de ville peut produire jusqu’à 300 hl de vin. Le raisin est récolté. On le déverse sur une surface plane maçonnée où l’on foule les grappes avec les pieds. Le reste est versé dans un pressoir. Le jus est mis à fermenter dans des dolias en terre cuite ou dans des tonneaux de bois. Les archives de la ville de Mari en Mésopotamie répertorient différents types de vin, dont du vin blanc. Les Grecs

Alfred Brehm : précurseur de l'étude des comportements animaliers

Alfred Brehm naît le 2 février 1829 à Renthendorf en Thuringe, une région d’Allemagne. Son père Christian est un pasteur passionné d’ornithologie. Il passe la majeure partie de son temps à chasser les oiseaux et les disséquer, afin d’en comprendre le fonctionnement. Pour lui, comprendre le fonctionnement de la nature est une manière de rendre hommage à Dieu en essayant de comprendre la Création. Alfred assiste son père dans ses excursions et ses expériences. Dès l’adolescence, il maîtrise aussi bien le fusil que le bistouri et possède une bonne connaissance de l’anatomie des oiseaux. En 1846, il est diplômé de l’Ecole d’art et d’artisanat d’Altenbourg, puis part à Dresde pour suivre des études d’architecte. A l’âge de 18 ans, il fait la connaissance, à Dresde, d’un jeune aristocrate le baron Johann Wilhelm von Müller également passionné d’ornithologie. Il lui propose de l’accompagner en Egypte en tant que secrétaire. C’est une occasion inespérée pour Alfred Brehm. Au XIXe siè

La Forteresse de Salses (Pyrénées Orientales 66)

Au XVe siècle, la chaîne montagneuse des Corbières constitue la frontière naturelle entre la France et l’Espagne. Afin de protéger sa frontière, le roi Ferdinand d’Aragon ordonne la construction d’une forteresse à Salses en Catalogne. Le chantier est confié à l’architecte Ramiro Lopes. Il débute en 1497 pour s’achever en 1503. Conçue comme une arme dissuasive, les plans de la forteresse ont été détruits après la construction. Salses est une zone d’étangs et de marécages. La forteresse est construite non pas sur un plateau, mais dans une cuvette. La forte chaleur de la journée forme une bruine brouillant la vision. L’architecture de la forteresse est une transition entre le château médiéval, de part ses tours, son donjon et ses courtines, et le fort moderne, de part ses formes géométriques et son enfoncement dans le sol de façon à se dérober à la vue et aux coups de l'ennemi. Elle se présente sous la forme d'un vaste rectangle à la forme trapu. Elle se divise en deux

Les égouts de Paris : l’approvisionnement et la gestion de l’eau dans la capitale.

Etudier les égouts, ce n’est pas seulement s’intéresser à un édifice, c’est aussi s’intéresser aux questions d’urbanisme, environnementales, sanitaires et sociales. L’accès à une potable conditionne toute installation humaine et constitue un enjeu primordial pour le développement d’une ville. Lors de la conquête romaine, Lutèce s’étend sur huit hectares entre bois et marais. L’eau est puisée dans la Seine et dans les rivières avoisinantes. Les nouveaux maîtres des lieux réorganisent l’urbanisme. Durant l’époque gallo-romaine, la cité s’étend sur 52 hectares en direction de la rive gauche et de la montagne Sainte Geneviève, pour une population avoisinant les 6.000 habitants. Les Romains sont très soucieux de leur hygiène. Ils ont besoin d’un apport régulier d’eau que les aqueducs leur procurent. L’aqueduc d’Arcueil, long d’une vingtaine de kilomètres, puise l’eau des sources de Rungis et de Wissous. Il amène 24m3 d’eau par jour, qui est ensuite dispatchée à travers les fontai

L'au delà

Le refus par l’Homme de sa finitude provoque son désir d’éternité. Les Hommes de la préhistoire se préoccupent d’honorer leurs défunts. Ils mettent en scène et ritualisent la mort pour lui donner une forme concrète et, de ce fait, la rendre moins effrayante. En Mésopotamie, les défunts rejoignent un monde souterrain duquel il est impossible de sortir. Ils deviennent une ombre ou un souffle se nourrissant de poussière. Le culte des morts favorise l’amélioration de ses conditions d’existence. Il n’existe pas de vie heureuse après le décès. L’Homme accomplit son destin sur terre de son vivant. Les Grecs et les Romains se dirigent dans l’Hadès après leur mort. Au –VIIIe siècle, Homère et Hésiode décrivent l’enfer. Des montagnes infranchissables et le fleuve Styx cloisonnent ce lieu. Le froid, l’humidité et l’obscurité y règnent. L’écoulement du fleuve et les aboiements du chien Cerbère provoquent un vacarme abrutissant. Les ombres s’agglutinent sans aucune distinction, en attend