En 2019, René Marcy se rend à la mairie de sa commune pour faire part de ses revendications dans les cahiers mis à la disposition des citoyens à l’occasion du grand débat. 230 ans plus tôt, son aïeul Jean-Louis effectue la même démarche au même endroit. Dans les deux cas, ces cahiers permettent d’exprimer des attentes, mais aussi de formuler indignations et colères. Ils contiennent nombre de paragraphes sur la fiscalité. Néanmoins, les similitudes s’arrêtent là. Le Président Macron n’a sciemment pas employé le vocabulaire de l’Ancien régime. Il les a nommées les cahiers de droits et devoirs. Il ne souhaite pas se retrouver dans le rôle d’un souverain qui peut donner des choses. L’idée c’est de faire des propositions, de partager des choses. En 1789, rien de tel. Les cahiers de doléances n’obligent pas à répondre à des questions énoncées par l’Etat. Leur rédaction s’accompagne d’un processus électoral. Il s’agit d’indiquer une ligne de conduite aux déput