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La barbe : une histoire pas rasoir

La barbe possède un aspect esthétique. Elle peut servir à cacher un bouton, une cicatrice, une malformation. A l’instar de François Ier qui se laisse pousser la barbe pour dissimuler une cicatrice sur sa joue. Mais derrière cet aspect physique, la barbe donne des renseignements sur l’image de l’homme et des sociétés. La barbe est le symbole de masculinité et de la virilité. Ne dit-on pas que la barbe est à l’homme ce que les cheveux longs sont à la femme ? La barbe est un signe de fécondité. La pilosité marque l’entrée pour l’adolescent dans la puberté. Plus la barbe est fournie plus l’homme avance dans sa vie et est supposé être respectable. En ce sens, elle a longtemps été associée au pouvoir et à l’autorité et l’est encore dans certaines parties du monde de nos jours. De nombreuses figures d’autorité portent la barbe : les dieux grecs, Dieu, les prophètes (Moïse, Jésus, Mahomet), les empereurs (Charlemagne est surnommé l’empereur à la barbe fleurie), des rois Sumériens et

Le tsar Pierre Ier en visite en France

Bonjour chers amis lecteurs. En ce 20 juin 1717, je me trouve devant l’hôtel de Lesdiguières pour assister au départ de Pierre Ier de Russie, qui vient de passer presque deux mois dans notre royaume. En effet, le tsar a passé la frontière à la fin du mois d’avril. Le 7 mai 1717, il arrive aux abords de Beauvais. L’archevêque a préparé pour l’occasion de grandes festivités. Malheureusement pour lui, Pierre Ier traverse la ville sans s’arrêter. Ce ne sera pas la première fois que le monarque russe nous surprendra. Il rejoint Beaumont-sur-Oise. Le maréchal de Tessé est chargé d’aller l’accueillir et de l’accompagner jusqu’à Paris. Arrivé dans la capitale, Pierre Ier refuse les appartements mis à sa disposition au Louvre les trouvant trop fastueux. Il va loger à l’hôtel de Lesdiguières avec sa suite. Deuxième scène surprenante. La troisième se produira le 10 mai. Ce jour, notre jeune roi Louis XV vient saluer son hôte. Le tsar, du haut de ses deux mètres, a pris le tout jeune roi da

La bataille de Gettysburg

Après sa victoire à Chancellorsville, Robert Lee retourne à Richmond pour convaincre le président Davis que seule une initiative spectaculaire pourrait libérer l'emprise de Grant sur le Mississippi et sauver la Confédération. Son objectif est de repousser l'armée fédérale vers le Nord et de semer la panique parmi les citoyens des grandes villes. Le 3 juin 1863, l 'armée confédérée quitte Fredericksburg et pénètre en Pennsylvanie. . Comme à son habitude, Lee ne marche pas tout droit et opère un mouvement de flanc via la vallée de la Shenandoah. Sur leur passage, les Confédérés détruisent les fonderies, démantèlent les gares, arrachent les voies ferrées, prélèvent l’argent dans les banques et chez les commerçants. Les soldats s’emparent de toutes les vivres et objets pouvant être utiles à l’armée en échange de reconnaissance de dettes émises par Richmond. De son côté, Hooker propose soit d'attaquer Lee par derrière, soit de profiter de l'absence de celui

La bataille de Chancellorsville

Après la bataille de Fredericksburg, les deux belligérants décident d'attendre que l'hiver se termine. Les Sudistes érigent un système de tranchées tout autour de Fredericksburg. Pendant ce temps, James Longstreet redescend dans le sud de la Virginie pour contrer les incursions nordistes et assurer le ravitaillement. Au début du printemps 1863, les préliminaires au combat se remettent en route : préparation des hôpitaux, inspection des armées, ferrage des chevaux, ravitaillement en armes et en munitions, distributions des rations .... Joseph Hooker, nouvellement nommé à la tête de l'armée du Potomac, améliore l'ordinaire des soldats, nettoie les camps et les hôpitaux, accorde des permissions, crée des écussons pour chaque correspondance. Il réorganise complètement la cavalerie sur le modèle confédéré. Le moral de l'armée remonte. Joseph Hooker dirige une armée forte de 125.000 hommes. De son côté, Robert Lee en dispose de la moitié. Le général nordiste ent

Quand les corps des athlètes changent

Au XVIIIe siècle, l'Anglais Thomas Topham fascine les foules en soulevant trois tonneaux remplis d'eau pour un poids de 800kg. Au début du XXe siècle, c'est au tour de Culveran d'enthousiasmer le public après avoir fait le tour de Paris en courant pendant 3 heures. En un peu plus d'un siècle, les corps des sportifs ont changé. Le premier impressionne par sa musculature et sa force, le second par son endurance et son énergie. Du XVIIe au milieu du XIXe siècle, la figure de l'athlète se confond avec l'image d'Hercule. L'athlète est un être exceptionnel doté de qualités hors du commun. Il est une combinaison de force naturelle et de beauté antique. Le muscle est un signe de virilité. A ce titre, la lutte est le sport dominant, dont les combats se déroulent dans les cabarets. Le combat entre Agin et Marseille modifie la perception du corps de l'athlète. Le second est un jeune homme mince et nerveux. Il parvient à remporter la victoire cont

La bataille de Fredericksburg

Ambrose Burnside, devenu chef de l'armée du Potomac après la bataille d'Antietam, est pressé par le gouvernement et l'opinion publique d'attaquer. Il déplace ses hommes vers le Sud. Son but est de s'implanter dans la ville de Fredericksburg, d'où il pourrait lancer une nouvelle attaque sur Richmond. Il doit agir rapidement s'il veut surprendre Robert Lee. Seulement le fleuve Rappahannock constitue un véritable obstacle à franchir. Il doit attendre le matériel nécessaire pour construire des pontons, ce qui laisse le temps aux Confédérés de s'organiser. Lee décide de passer l'hiver à Fredericksburg et fortifie la ville. Burnside pense que le meilleur moyen de surprendre les Rebelles est de mener une attaque frontale. Le matériel nécessaire à la construction des pontons met du temps à arriver. Burnside a transmis des ordres imprécis à l'intendance, notamment sur la date et les lieux choisis pour traverser le fleuve. Le 11 décembre, les ingé

La Sainte-Chapelle

Bonjour chers amis lecteurs. En ce 25 avril 1248, je me trouve sur l'île de la Cité à Paris pour l'inauguration de la Sainte-Chapelle après seulement sept ans de travaux. Pour cette occasion, toute la cour et de nombreux prélats se sont réunis en présence du roi Louis IX et du cardinal Eudes de Châteauroux légat pontifical ayant procédé à la consécration du monument. La Sainte-Chapelle est en réalité un reliquaire, une gigantesque châsse destinée à recevoir plusieurs reliques prestigieuses, dont certaines de la Passion. La dévotion religieuse du roi le pousse à rassembler un grand nombre de reliques. En effet en 1239, il a acheté à l'empereur byzantin, Baudouin II la couronne d'épines que portait le Christ lors de la Passion. Deux ans plus tard, il achète en plus deux morceaux de la Sainte Croix , du sang du Christ, une pierre du Saint-Sépulcre, puis un morceau de fer de la lance, la Sainte Éponge , un fragment du Saint-Suaire et la tête de Saint Jean-Ba

Waterloo : la chute de l'Aigle

Chers lecteurs bienvenue en ce 18 juin 1815 dans la plaine de Waterloo en Belgique, pour assister au combat entre l'armée française commandée par Napoléon Ier et l'armée britannique dirigée par le Duc de Wellington. Le combat ne devrait pas tarder à débuter, car les soldats ont gagné leurs positions à l'aube. Les pluies incessantes de ces derniers jours ont transformé les chemins en mare de boue. Les canons avancent avec peine. L'armée anglo-prussienne compte 210.000 hommes contre 120.000 Français. Des Belges sont présents dans les deux camps. On m'apprend à l'instant que l'épuisement des troupes du maréchal prussien Blücher et l'état des routes ne lui permettront pas d'arriver tôt dans la journée. D'autant plus qu'il devra affronter d'abord l'unité française de Grouchy, forte de 33.000 hommes, que Napoléon a envoyés au devant pour les empêcher de faire la liaison avec Wellington. Pour l'instant, c'est le calme avant la t

Anne duchesse de Bretagne et reine de France

C’est au château de Blois que la reine Claude de France a bien voulu nous accorder une audience pour nous parler de sa mère Anne de Bretagne. Ma mère est née le 25 janvier 1477 à Nantes. Mon grand-père, François (il s'agit de François II duc de Bretagne) est mort le 9 septembre 1488, des suites des blessures qu'il a reçues à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier contre les armées du roi Louis de France (il s'agit de Louis XI) . Ainsi, ma mère s'est retrouvée duchesse à l'âge de 11 ans. Ses proches conseillers souhaitaient la marier à Maximilien d'Autriche, le fils de l'empereur germanique, dans le but de se constituer une protection efficace contre la France. De plus, la Bretagne aurait pu bénéficier de l'autonomie dont jouissent les Etats au sein de l'Empire. Le prince a accepté la demande, mais trop accaparé par des révoltes, il n'est jamais venu rencontrer sa nouvelle femme. Il s'est fait représenter par un émissaire lors d

Martin Luther

Propos recueillis par notre envoyé spécial temporel en Saxe (Allemagne) en 1560. Si je me souviens du moine Luther ? Bien sûr, il est né le 10 novembre 1483, à Eisleben, une petite ville pas très loin d'ici. Au début, il faisait la fierté de son père, un ancien mineur qui est devenu maître fondeur par la suite. Après avoir été à l'école de Magdebourg, il avait le niveau pour suivre des études de droit à l'université d'Erfurt. Son père le voyait déjà notaire, avocat ou quelque chose de ce genre. Tout a changé en 1503 avec cet accident. Je ne sais pas ce qu'il a fabriqué, mais il s'est blessé avec son épée. Il a failli y rester d'ailleurs. Fallait voir tout le sang qu'il perdait. Après ça, il n'a plus jamais été le même. Il avait peur de mourir trop tôt, de ne pas avoir le temps de sauver son âme. Ca l'obsédait. Il en devenait fou. A tel point qu'il a quitté l'université pour se faire moine. Ouhlà ! J'entends encore son pèr