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Articles

Norton Ier, l'Histoire du Premier et Dernier Empereur des Etats-Unis

  C’est un principe que les institutions américaines ne pourraient acceptées. Après s’être battues pour obtenir une indépendance chèrement acquise aux prix de milliers de morts face au redoutable empire anglais, les Etats-uniens ne voudraient jamais d’un système monarchique ou dictatorial. Et pourtant ! Vous ne le savez peut-être pas, mais les Etats-Unis ont eu un empereur ! Ce ne fut pas une idée fugace ou une invention à but humoristique, Joshua Abraham Norton fut Empereur des Etats-Unis et protecteur du Mexique de 1859 à 1880. Mais quelle est cette histoire farfelue ? Il ne me viendrait pas à l’idée de vous raconter des salades ! Elle est bien sérieuse. A ceci près que l’empereur Norton Ier, s’est posé lui-même la couronne sur la tête. Plus fort que Napoléon , qui avait besoin du plébiscite des Français, Norton a décidé, par sa seule et unique volonté, de s’autoproclamer Empereur des Etats-Unis. Mais comment ont réagi les Américains ? Ils ont dû s’offusquer

La bataille des sept jours

La bataille des sept jours correspond à une série d'affrontements, qui se déroulent du 25 juin au 1er juillet 1862, en Virginie dans la péninsule entre Richmond et la James River , soit à une vingtaine de kilomètres de la capitale confédérée. Durant cette semaine, 20.000 confédérés et 10.000 fédérés sont soit tués soit blessés. Conformément au plan Urbana, McClellan débarque son armée à fort Monroe dans la péninsule virginienne le 17 mars. Son objectif global est de remonter la péninsule pour atteindre Richmond. Il dispose d’une tête de pont sécurisée pouvant être approvisionnée par la mer. Depuis la bataille d'Hampton Roads, la marine nordiste permet d'assurer des liaisons. Depuis le début de la guerre, la Confédération est installée dans une posture défensive. Le plan d’action sudiste consiste à bloquer l’avancée nordiste afin de protéger Richmond. Le terrain favorise cette stratégie. En effet, la péninsule de Virginie est délimitée à l’Est et à l’Ouest pa

La construction de la laïcité française

Avec la loi de 1905, la République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes tant qu'ils ne troublent pas l'ordre public. La République ne reconnait, ni ne finance, ni ne salarie aucun culte. Elle n'ignore pas le fait religieux, mais elle ne met pas de moyens nationaux à la disposition des croyants. Le terme laïcité vient du latin laicus, qui au Moyen-âge désigne celui qui n'appartient pas à l'Eglise. Il existe différents types de laïcité : la séparatiste et la reconnaissante. La première est le modèle français qui stipule que les religions sont des organisations de droit privé séparées de l'Etat. La seconde est le modèle anglo-saxon, où il est considéré que les religions participent au bien commun. En ce sens, la religion entre dans le budget de l'Etat, qui nomme les évêques tout en garantissant la liberté de conscience et de culte. Il existe un conflit entre la définition juridique et philosophique. Sur le plan juridiqu

Jackson sème la panique dans la vallée de Shenandoah

Sur le front Est, celui que les belligérants considèrent comme le front principal, la situation est plus contrastée qu'à l'Ouest. La présence des capitales et la topographie des lieux expliquent cette situation. Pour l'Union, l'armée de McClellan comporte 100.000 hommes et celle d'Irwin McDowell protégeant Washington, 35.000. Les deux armées sont stationnées à 150 km de Richmond. Pour défendre la capitale sudiste, Joseph Johnston ne possède que 70.000 hommes. Dans le Nord-Est, les rivières coulent d'Ouest en Est. Pour les deux armées, elles constituent des obstacles à traverser. Ce n'est pas le cas à l'Ouest, où les rivières coulent du Nord au Sud, ce qui facilite les déplacements. La vallée de Shenandoah est une région dans l'ouest de la Virginie dans les Appalaches. Région fertile, elle constitue le grenier à blé virginien. Outre cette importance pour le ravitaillement des troupes, la vallée Shenandoah est un couloir stratégique qui permet

Le monde arabe du XVIe au XXe siècle

Sous l'Empire ottoman A la fin du XVIe siècle, le monde arabe devient une composante de l'Empire ottoman. On assiste à décentrage du monde musulman au profit de l'Anatolie. Les provinces arabes évoluent différemment. Certaines sont intégrées au système administratif, militaire, judiciaire et fiscal. D'autres sont gouvernées par des pachas désignés par Istanbul, qui jouissent d'une plus ou moins grande autonomie. Certaines grandes villes adoptent l'architecture turque. Certains mots turcs s'immiscent dans la langue arabe. L'empire favorise les échanges culturels et migratoires. Les Arabes occupent les charges religieuses à la cour, car l'Arabie est le berceau de l'Islam. En revanche, les charges administratives restent aux mains des Turcs ou des chrétiens d'Europe de l'Est. Les sultans se revendiquent comme les défenseurs de l'Islam et de la communauté musulmane. Pour les Arabes, les Turcs sont des étrangers par rapport à leur c

Le monde arabe de l’Antiquité au XVe siècle

Un ensemble de royaumes et de tribus Les Arabes sont un ensemble de tribus et de royaumes semi-nomades. Personne dans la péninsule ne se désigne comme Arabes, mais par sa tribu d’origine. Le terme « arabe » est utilisé par des personnes extérieures : Mésopotamiens, Assyriens, Grecs. Chaque tribu possède sa propre langue. Néanmoins, toutes utilisent le même alphabet (le sudarabique). L'architecture et la sculpture sont également similaires. En revanche, les institutions et les divinités sont différentes. Les tribus sont en contact permanent les unes avec les autres par le biais du commerce. La conscience d'appartenir à un même ensemble ethnique émerge à partir du Ier siècle. L'occupation romaine, puis perse, contribue à l'affirmation d'une singularité arabe. En 328, le mot « arabe » est utilisé pour la première fois dans un document de langue arabe. Il s'agit de l'inscription funéraires d’Imru'al-Qays qui se dit "roi des Arabes". La l

L'espionnage

L'espionnage est l'un des plus vieux métiers du monde, dont les plus anciennes traces se situent en Mésopotamie et en Egypte. Des hommes sont chargés de recueillir des renseignements sur des rivaux ou des alliés incertains, d'infiltrer le territoire ennemi pour jauger de ses forces, ou mener des opérations de désinformation et de corruption de notables. On les appelle "les yeux et les oreilles du roi". Ils apparaissent indirectement dans les textes. Il est écrit "que le roi a été informé de" ou "le roi ayant appris que". Il faut attendre l'empire assyrien au -VIIIe siècle pour qu'apparaisse un terme désignant les espions sous le vocable de "patrouilleurs" et "langues". Les premiers sont des militaires auxquels le roi confie des missions particulières à l'extérieur du royaume. Les seconds sont des étrangers (prisonniers, déserteurs, réfugiés) qui retournent dans leur pays d'origine pour espionner. Néanmo

Qui est Philippe IV le Bel ?

Philippe IV le Bel est roi de France de 1285 à 1314. Il est le fils de Philippe III et de Louis IX récemment canonisé. Il règne sur le pays le plus puissant d'Europe. La France compte entre seize et vingt millions d'habitants et connait une période de paix et de prospérité économique, qui vont permettre roi de France de peser sur la scène européenne. De nombreuses affaires éveillent en chacun de nous le règne de Philippe IV : les manipulations monétaires, l'expulsion des Juifs pour s'emparer de leurs biens, la suppression de l'Ordre du Temple aussi bien pour des raisons religieuses que financières, les luttes contre le Pape Boniface VIII et le célèbre épisode d'Anagni, la conquête de la Flandre et la défaite de Courtrai, la rivalité avec Edouard II d'Angleterre sur la question d'Aquitaine. Le 4 novembre 1314, Philippe IV fait une chute de cheval causée par accident cérébro-vasculaire. Il se fracture la jambe. Rapatrié à Fontainebleau, il meurt

Toutankhamon

 Toutankhaton accède au trône en -1327 à l'âge de sept ans. Pharaon de la XVIIIe dynastie, il est le fils   d'Akhenaton et de Néfertiti. Son nom signifie "l'image vivante d'Aton" A la mort de son père, sa sœur Merytaton exerce le pouvoir avec son époux, avant de disparaitre à leur tour. Trop jeune pour gouverner, le pays est entre les mains des hauts dignitaires dont Ay chef de l'administration. Le premier objectif est de faire table rase de la révolution religieuse d'Akhenaton pour se réconcilier avec le peuple et surtout avec le riche clergé d'Amon. Symbole de ce changement Toutankhaton devient Toutankhamon. Les dieux sont à nouveau honorés et les temples restaurés. la ville d' Akhenaton est abandonnée. Thèbes redevient la capitale. Le second objectif est la stabilisation politique à l'étranger. De nombreux vassaux sont tombés sous la coupe des Hittites ou se sont révoltés. La situation s'améliore grâce à des campagnes militair

La révolte des bonnets rouges

D'avril à septembre 1675, des émeutes secouent la Bretagne et plus particulièrement l'ouest de la province. Les émeutiers, la plupart paysans, portent des bonnets rouges ou bleus (en pays bigouden). Cette révolte est également connue sous le nom de Torreben (casse-tête en breton). En avril 1675, la France est en guerre contre les Provinces-Unies (actuels Pays-Bas). La Bretagne est un théâtre d’opération militaire, car cette guerre est en grande partie navale. Pour la financer, la couronne mobilise des ressources financières. En avril 1674, tous les actes juridiques et notariaux doivent être rédigés sur papier timbré aux fleurs de lys, tarifié suivant le format et la nature de l’acte. Une telle mesure élève le prix de la juridiction au détriment des usagers et risque de diminuer le nombre d’affaires des officiers. En septembre 1674, un édit instaure une taxe de 20 sous sur chaque livre de tabac. Cette mesure mécontente les Bretons habitués à fumer la pipe et à chiqu

Le Tour de France

Le 1 er juillet 1903, soixante coureurs cyclistes s’élancent de Montgeron au sud de Paris pour effectuer le premier Tour de France. Cette idée a germé dans l’esprit d’Henri Desgranges, dirigeant du magazine L’Auto et co-directeur du Parc des Princes. Devant la lenteur des inscriptions des coureurs, Desgranges réduit les frais d’inscription de vingt à dix francs, augmente les primes finales et instaure une prime journalière. 23 coureurs parviendront à rejoindre l’arrivée au Parc des Princes, dont Maurice Garin, vainqueur de Paris-Bordeaux, de Paris-Brest-Paris et Bordeaux-Paris. Le succès du Tour se ressent sur les ventes du journal L’Auto , qui passent de 30.000 exemplaires en 1902 à 100.000 exemplaires l’année du Tour. Cette forte hausse cause la perte de son concurrent direct Le Vélo. Au-delà de l’aspect commercial, Desgranges souhaite montrer la France aux Français en rendant la patrie visible et vivante. Le Tour est un outil pédagogique visant à montrer aux Français le

Main mise sur Florence et l'Europe : la famille des Médicis

La légende raconte que les Médicis ont pour ancêtre le chevalier Averard, venu en Italie avec Charlemagne, qui aurait vaincu le géant lombard Muguello à une trentaine de kilomètres au nord de Florence. Les cinq boules ornant l’écusson des Médicis seraient l’empreinte laissée par le géant sur le bouclier d’Averard. Au XVe siècle, Cosme l’Ancien raconte que ses ancêtres sont des médecins, d’où le nom de Medici, les boules des armoiries de la famille seraient des pilules. Les Médicis s’installent à Florence au XIIIe siècle. Ils pratiquent la transformation et le négoce de la laine. Leur prospérité leur permet de se lancer dans les finances, de s’enrichir et de participer à la vie politique de la cité. En juillet 1378, les ouvriers du drap (Ciompi) se révoltent à cause de leurs conditions de vie précaires. Les ouvriers choisissent plusieurs patriciens pour les défendre dont Salvestro Médicis. Celui-ci est lié au parti populaire. A Florence, comme dans toute l’Italie, les élites se