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Articles

Toutankhamon

 Toutankhaton accède au trône en -1327 à l'âge de sept ans. Pharaon de la XVIIIe dynastie, il est le fils   d'Akhenaton et de Néfertiti. Son nom signifie "l'image vivante d'Aton" A la mort de son père, sa sœur Merytaton exerce le pouvoir avec son époux, avant de disparaitre à leur tour. Trop jeune pour gouverner, le pays est entre les mains des hauts dignitaires dont Ay chef de l'administration. Le premier objectif est de faire table rase de la révolution religieuse d'Akhenaton pour se réconcilier avec le peuple et surtout avec le riche clergé d'Amon. Symbole de ce changement Toutankhaton devient Toutankhamon. Les dieux sont à nouveau honorés et les temples restaurés. la ville d' Akhenaton est abandonnée. Thèbes redevient la capitale. Le second objectif est la stabilisation politique à l'étranger. De nombreux vassaux sont tombés sous la coupe des Hittites ou se sont révoltés. La situation s'améliore grâce à des campagnes militair

La révolte des bonnets rouges

D'avril à septembre 1675, des émeutes secouent la Bretagne et plus particulièrement l'ouest de la province. Les émeutiers, la plupart paysans, portent des bonnets rouges ou bleus (en pays bigouden). Cette révolte est également connue sous le nom de Torreben (casse-tête en breton). En avril 1675, la France est en guerre contre les Provinces-Unies (actuels Pays-Bas). La Bretagne est un théâtre d’opération militaire, car cette guerre est en grande partie navale. Pour la financer, la couronne mobilise des ressources financières. En avril 1674, tous les actes juridiques et notariaux doivent être rédigés sur papier timbré aux fleurs de lys, tarifié suivant le format et la nature de l’acte. Une telle mesure élève le prix de la juridiction au détriment des usagers et risque de diminuer le nombre d’affaires des officiers. En septembre 1674, un édit instaure une taxe de 20 sous sur chaque livre de tabac. Cette mesure mécontente les Bretons habitués à fumer la pipe et à chiqu

Le Tour de France

Le 1 er juillet 1903, soixante coureurs cyclistes s’élancent de Montgeron au sud de Paris pour effectuer le premier Tour de France. Cette idée a germé dans l’esprit d’Henri Desgranges, dirigeant du magazine L’Auto et co-directeur du Parc des Princes. Devant la lenteur des inscriptions des coureurs, Desgranges réduit les frais d’inscription de vingt à dix francs, augmente les primes finales et instaure une prime journalière. 23 coureurs parviendront à rejoindre l’arrivée au Parc des Princes, dont Maurice Garin, vainqueur de Paris-Bordeaux, de Paris-Brest-Paris et Bordeaux-Paris. Le succès du Tour se ressent sur les ventes du journal L’Auto , qui passent de 30.000 exemplaires en 1902 à 100.000 exemplaires l’année du Tour. Cette forte hausse cause la perte de son concurrent direct Le Vélo. Au-delà de l’aspect commercial, Desgranges souhaite montrer la France aux Français en rendant la patrie visible et vivante. Le Tour est un outil pédagogique visant à montrer aux Français le

Main mise sur Florence et l'Europe : la famille des Médicis

La légende raconte que les Médicis ont pour ancêtre le chevalier Averard, venu en Italie avec Charlemagne, qui aurait vaincu le géant lombard Muguello à une trentaine de kilomètres au nord de Florence. Les cinq boules ornant l’écusson des Médicis seraient l’empreinte laissée par le géant sur le bouclier d’Averard. Au XVe siècle, Cosme l’Ancien raconte que ses ancêtres sont des médecins, d’où le nom de Medici, les boules des armoiries de la famille seraient des pilules. Les Médicis s’installent à Florence au XIIIe siècle. Ils pratiquent la transformation et le négoce de la laine. Leur prospérité leur permet de se lancer dans les finances, de s’enrichir et de participer à la vie politique de la cité. En juillet 1378, les ouvriers du drap (Ciompi) se révoltent à cause de leurs conditions de vie précaires. Les ouvriers choisissent plusieurs patriciens pour les défendre dont Salvestro Médicis. Celui-ci est lié au parti populaire. A Florence, comme dans toute l’Italie, les élites se

La mort de Staline

Le 5 mars 1953, Satline meurt d’une hémorragie cérébrale. Trois témoins racontent la fin du dirigeant de l’URSS : sa fille Svetlana Allilouïeva, Nikita Khrouchtchev, et Alexandre Rybine le garde du corps. Les témoignages diffèrent sur la chronologie des évènements. Seules certitudes : le dictateur a fait un malaise et le personnel a mis du temps à intervenir, car personne ne peut entrer dans les appartements privés sans y être convié. Ses proches collaborateurs montrent peu d’empressement à lui porter secours. Il est plausible que certains d’entre eux se réjouissent de la mort d’un homme tyrannique, paranoïaque et imprévisible qui les soupçonne de plus en plus. Ils en ont assez de vivre dans la peur et aspirent à exercer le pouvoir tranquillement. L’annonce de la mort de Staline semble causer un grand désarroi dans le peuple. Depuis 1945, ce dernier jouit du prestige de la victoire de Stalingrad et de la prise de Berlin. Malgré les difficultés de la reconstruction, la misèr

L'Atlantide entre récit politique et légende

La création du mythe Au -IVe siècle dans le Critias et dans le Timée , Platon décrit l’Atlantide, une fédération de cité-Etats, située sur une gigantesque île dans l’Océan Atlantique au-delà des colonnes d’Hercule (Détroit de Gibraltar). L’île est sous la protection de Poséidon, dont le fils Atlas est couronné roi. Le sous-sol contient tous les métaux. La nature environnante offre une nourriture abondante. Les cultures sont irriguées par un système de canaux concentriques formant plusieurs îlots. L’île du centre abrite l’Acropole et le temple de Poséidon recouvert d’or, d’argent et d’ivoire. Pour créer son mythe, Platon a puisé dans de nombreux récits. Pour donner plus de crédibilité à son récit, il utilise des passages des œuvres historiques d’Hérodote et de Thucydide. La guerre entre Athènes et l’Atlantide fait penser aux Guerres médiques. La description de la ville ressemble à celle de Babylone avec ses immenses murailles et portes. Platon a également exploité les évèneme

Le règne d'Henri VIII d'Angleterre

En 1508, Henri VIII, âgé de 17 ans, monte sur le trône d’Angleterre. C’est un jeune homme plein d’énergie, intelligent, grand amateur de sport et passionné par la musique et les sciences. Les nobles constituent l’essentiel de la cour. Propriétaires terriens, ils sont les plus aptes à conseiller le souverain de par leur naissance. Ayant encore une vision féodale de la monarchie, ils considèrent le roi comme le premier parmi ses pairs. De son côté, le souverain se considère sans égal. Aussi, autant par égo que par volonté politique, il interdit que les membres de la cour l’appellent « Sire » et impose le mot « Majesté ». Henri VIII insiste sur le fait qu’il est le roi, car la branche des Tudor n’est pas la seule à pouvoir revendiquer la couronne. En effet, les Tudor ont accédé au trône à l’issue de la guerre civile des deux roses. Henri VIII vit dans la peur constante d’un complot. Dès qu’il soupçonne une tentative visant à le renverser, il agit en conséquence sans attendre l

La prise de la Nouvelle Orléans : les portes du Mississippi sont ouvertes

Avec ses 170.000 habitants, La Nouvelle-Orléans est la plus grande ville et la plaque tournante du Sud. La moitié du coton exporté par les Etats-Unis part de Louisiane. Toutes marchandises confondues, le volume des exportations est trois fois supérieur à celui de Mobile second port de la Confédération. Le site, à l’embouchure du Mississippi véritable artère de communication, explique cette situation. Ainsi, la ville regroupe également des chantiers navals. La Nouvelle-Orléans se situe à 160 kilomètres de la haute mer. A son embouchure, le Mississippi forme un immense delta marécageux. Seuls les trois bras principaux permettent la navigation des navires. L’embouchure est protégée par deux forteresses (St Philip et Jackson) contenant 177 canons. Depuis la mise en place du blocus, les navires de l’Union quadrillent le secteur. Les 11 et 12 octobre 1861, les Fédérés ne parviennent pas à se rendre maitre de la région des passes. Pour cause, les navires durent lutter contre l

Les invasions barbares n'ont pas eu lieu

Le terme d’invasions barbares donne le sentiment de peuples guerriers envahissant l’empire romain pour s’installer de manière brutale. De nos jours plus aucun historien ne conçoit cette période en ce terme. Le mot même de barbare n’a pas la même signification dans l’Antiquité que depuis la Révolution. Pour les Romains, un barbare est une personne ne partageant ni la langue, ni la culture romaine. C’est simplement un étranger vivant hors de l’empire, mais qui peut très bien vivre dans ses frontières. Qui sont ces barbares qui déferlent des confins de l’Europe ? Il est difficile de les identifier clairement, car ils sont multiples. De plus, leurs caractéristiques et leurs territoires varient dans le temps. Nous utilisons la même nomenclature que les Romains. Les Alamans (Allemagne) sont une coalition de clans vivant le long du Rhin. Les Burgondes (Bourgogne) constituent un petit royaume dans la vallée du Rhin ayant pour capitale Worms. Attila détruit ce royaume et contraint le

La bataille de Shiloh

Après la prise des forts Henry et Donelson par Grant, les portes du Tennessee s’ouvrent. L’objectif du général Halleck est la prise de la ville de Corinth, afin de contrôler les lignes ferroviaires et constituer une base arrière. Il attend que les troupes de Buell et Grant se rejoignent pour marcher sur Corinth avec 75.000 hommes. L’Etat-major sudiste estime indispensable de défendre Corinth, zone des principaux axes ferroviaires dans la vallée du Mississippi. Cependant, Beauregard veut repousser les Yankees hors du Tennessee. Il apporte un renfort de 42.000 hommes à Johnston. Les deux généraux veulent frapper avant la jonction de Buell et Grant. Les troupes de Beauregard sont peu aguerries aux longues marches forcées. De plus, les chariots ralentissent le convoi. Les troupes arrivent sur place avec deux jours de retard. Beauregard craint que les Yankees aient opéré leur jonction. Johnston rétorque qu’il n’est plus temps de reculer. Le 5 avril 1862, il ordonne les préparatifs pou

L’ouverture à l’Ouest : les batailles des forts Henry et Donelson

Les forces fédérales de l’Ouest sont divisées en trois : l’armée du Kansas commandée par David Hunter, l’armée du Missouri commandée par Henry Walleck et l’armée de l’Ohio commandée par Carlos Buell. Pour le Sud, le général Albert Johnston commande toute la ligne défensive Ouest. Cependant, ses forces son très étendues, afin de prévenir toute tentative d’invasion du Tennessee. Son flanc gauche se situe à Columbus avec Leonidas Polk et ses 12.000 hommes, tandis que son flanc droit se situe à Bowling Creek avec Simon Bruckner et ses 4.000 hommes. Tandis que Buell avance en direction de Nashville, Halleck approuve le plan d’attaque de son second Ulysse Grant d’agir rapidement avant l’arrivée des troupes de Beauregard. Le 2 février 1862, Grant quitte Cairo dans l’Illinois avec 17.000 hommes et une flottille de sept canonnières commandée par Andrew Foote. En mai 1861, le général Daniel Donelson est chargé de fortifier les cours d’eau du Tennessee. Les sites les plus propices se trou

McClellan réorganise l’armée fédérale

La défaite de Bull Run sème la panique dans l’Union. Les habitants de Washington pensent que les rebelles envahiront bientôt leurs rues. En réalité, même si les Confédérés ont progressé vers le Nord, ils n’ont pas les moyens de poursuivre sur leur lancée. L’administration Lincoln n’a plus qu’un seul objectif : écarter toute menace d’invasion et porter la guerre sur le territoire de la Confédération. Lincoln, avec l’accord du général Scott, le chef des armées de l’Union, demande au général George McClellan de venir à Washington. Ce dernier se trouve en Virginie-Occidentale. Bien que mineures, celui-ci a remporté les seules victoires du Nord. George McClellan est issu d’une famille bourgeoise de Philadelphie. Il intègre West Point en 1842. C’est un élève énergique, ambitieux et passionné de stratégie. A sa sortie, il rejoint le corps des ingénieurs, puis participe à la guerre du Mexique, à des travaux de forts et des explorations en Alaska. Lors de la guerre de Crimée, il rejoint