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La prise de la Nouvelle Orléans : les portes du Mississippi sont ouvertes

Avec ses 170.000 habitants, La Nouvelle-Orléans est la plus grande ville et la plaque tournante du Sud. La moitié du coton exporté par les Etats-Unis part de Louisiane. Toutes marchandises confondues, le volume des exportations est trois fois supérieur à celui de Mobile second port de la Confédération. Le site, à l’embouchure du Mississippi véritable artère de communication, explique cette situation. Ainsi, la ville regroupe également des chantiers navals. La Nouvelle-Orléans se situe à 160 kilomètres de la haute mer. A son embouchure, le Mississippi forme un immense delta marécageux. Seuls les trois bras principaux permettent la navigation des navires. L’embouchure est protégée par deux forteresses (St Philip et Jackson) contenant 177 canons. Depuis la mise en place du blocus, les navires de l’Union quadrillent le secteur. Les 11 et 12 octobre 1861, les Fédérés ne parviennent pas à se rendre maitre de la région des passes. Pour cause, les navires durent lutter contre l

Les invasions barbares n'ont pas eu lieu

Le terme d’invasions barbares donne le sentiment de peuples guerriers envahissant l’empire romain pour s’installer de manière brutale. De nos jours plus aucun historien ne conçoit cette période en ce terme. Le mot même de barbare n’a pas la même signification dans l’Antiquité que depuis la Révolution. Pour les Romains, un barbare est une personne ne partageant ni la langue, ni la culture romaine. C’est simplement un étranger vivant hors de l’empire, mais qui peut très bien vivre dans ses frontières. Qui sont ces barbares qui déferlent des confins de l’Europe ? Il est difficile de les identifier clairement, car ils sont multiples. De plus, leurs caractéristiques et leurs territoires varient dans le temps. Nous utilisons la même nomenclature que les Romains. Les Alamans (Allemagne) sont une coalition de clans vivant le long du Rhin. Les Burgondes (Bourgogne) constituent un petit royaume dans la vallée du Rhin ayant pour capitale Worms. Attila détruit ce royaume et contraint le

La bataille de Shiloh

Après la prise des forts Henry et Donelson par Grant, les portes du Tennessee s’ouvrent. L’objectif du général Halleck est la prise de la ville de Corinth, afin de contrôler les lignes ferroviaires et constituer une base arrière. Il attend que les troupes de Buell et Grant se rejoignent pour marcher sur Corinth avec 75.000 hommes. L’Etat-major sudiste estime indispensable de défendre Corinth, zone des principaux axes ferroviaires dans la vallée du Mississippi. Cependant, Beauregard veut repousser les Yankees hors du Tennessee. Il apporte un renfort de 42.000 hommes à Johnston. Les deux généraux veulent frapper avant la jonction de Buell et Grant. Les troupes de Beauregard sont peu aguerries aux longues marches forcées. De plus, les chariots ralentissent le convoi. Les troupes arrivent sur place avec deux jours de retard. Beauregard craint que les Yankees aient opéré leur jonction. Johnston rétorque qu’il n’est plus temps de reculer. Le 5 avril 1862, il ordonne les préparatifs pou

L’ouverture à l’Ouest : les batailles des forts Henry et Donelson

Les forces fédérales de l’Ouest sont divisées en trois : l’armée du Kansas commandée par David Hunter, l’armée du Missouri commandée par Henry Walleck et l’armée de l’Ohio commandée par Carlos Buell. Pour le Sud, le général Albert Johnston commande toute la ligne défensive Ouest. Cependant, ses forces son très étendues, afin de prévenir toute tentative d’invasion du Tennessee. Son flanc gauche se situe à Columbus avec Leonidas Polk et ses 12.000 hommes, tandis que son flanc droit se situe à Bowling Creek avec Simon Bruckner et ses 4.000 hommes. Tandis que Buell avance en direction de Nashville, Halleck approuve le plan d’attaque de son second Ulysse Grant d’agir rapidement avant l’arrivée des troupes de Beauregard. Le 2 février 1862, Grant quitte Cairo dans l’Illinois avec 17.000 hommes et une flottille de sept canonnières commandée par Andrew Foote. En mai 1861, le général Daniel Donelson est chargé de fortifier les cours d’eau du Tennessee. Les sites les plus propices se trou

McClellan réorganise l’armée fédérale

La défaite de Bull Run sème la panique dans l’Union. Les habitants de Washington pensent que les rebelles envahiront bientôt leurs rues. En réalité, même si les Confédérés ont progressé vers le Nord, ils n’ont pas les moyens de poursuivre sur leur lancée. L’administration Lincoln n’a plus qu’un seul objectif : écarter toute menace d’invasion et porter la guerre sur le territoire de la Confédération. Lincoln, avec l’accord du général Scott, le chef des armées de l’Union, demande au général George McClellan de venir à Washington. Ce dernier se trouve en Virginie-Occidentale. Bien que mineures, celui-ci a remporté les seules victoires du Nord. George McClellan est issu d’une famille bourgeoise de Philadelphie. Il intègre West Point en 1842. C’est un élève énergique, ambitieux et passionné de stratégie. A sa sortie, il rejoint le corps des ingénieurs, puis participe à la guerre du Mexique, à des travaux de forts et des explorations en Alaska. Lors de la guerre de Crimée, il rejoint

Les Incas : naissance et mort d’un empire (1439-1533)

La naissance Les Incas doivent beaucoup aux civilisations qui les ont précédés, notamment les Huari dans le sud du Pérou et les Tiahuanaco dans l’ouest de la Bolivie. L ’architecture monumentale et les aménagements en terrasse prouvent la grande maitrise de la pierre des Tiahuanaco. Ces derniers sont aussi de bons orfèvres et tisseurs. Quant aux Huari, ils excellent dans la construction des routes et des canaux. Leur système d’irrigation a permis le développement de la culture du maïs et, par extension, d’une administration capable de gérer et comptabiliser la production, via un système d’écriture. Le berceau des Incas se situe dans la vallée de Cuzco au Pérou au Nord du territoire des Huari. Le site est occupé depuis l’Antiquité, mais connait une croissance démographique au XIIe siècle. A cette époque, des migrations importantes de personnes originaires des berges du lac Titicaca et de la forêt amazonienne se produisent et se mélangent aux personnes déjà présentes. Vers l’An

L'Affaire du Trent : Le Royaume-Uni va t-il déclarer la guerre aux Etats-Unis ?

Le 8 novembre 1861 au nord de Cuba, un navire de la marine fédérale l’USS San Jacinto, indique par signaux lumineux au RMS Trent de stopper. Devant le refus d’obéir du paquebot britannique, le capitaine Charles Wilkes fait tirer le canon, forçant le navire à s’arrêter. Wilkes a été informé que deux représentants sudistes, James Mason et John Slidell, ont embarqué à bord du RMS Trent à La Havane pour se rendre à Southampton. Les deux hommes ont forcé le blocus le 12 octobre dernier, avec pour mission la reconnaissance de la Confédération auprès des gouvernements britanniques et français. Les Nordistes arrêtent les deux Sudistes, malgré les protestations du capitaine du RMS Trent qui rappelle que son navire est neutre. Dès son retour aux Etats-Unis, le secrétaire d’Etat à la Marine , Giddeon Welles félicite Charles Wilkes, la Chambre des représentants lui décerne une médaille pour sa conduite avisée et patriotique et la Top Society de Boston l’invite à un banquet. Cependan

Les tirailleurs sénégalais dans la grande guerre

Durant la Première guerre mondiale, l’armée française compte 185.000 tirailleurs sénégalais. Ces derniers combattent sur tous les fronts : en Grèce, en France et en Afrique contre les colonies allemandes (Cameroun, Togo). L’implantation française en Afrique noire se fait à partir de comptoirs commerciaux, qui constituent des escales sur la route des Indes. En 1765, pour assurer la protection des comptoirs, la France forme le corps des Laptots constitué de soldats africains. Les soldats européens s’adaptent mal aux conditions climatiques de l’Afrique. Ce corps, utile pour des actions de police, n’est pas en mesure de lutter contre une armée ennemie. Ainsi durant les guerres napoléoniennes, les Britanniques déciment les Laptots. En 1857, la France crée un corps militaire professionnel sénégalais. Les soldats africains sont encadrés par des officiers français. Ils portent un uniforme ayant des caractéristiques ottomanes, car ils sont musulmans. De nombreux hommes s’enrôlent,

Le blocus maritime

Le 19 avril 1861, Abraham Lincoln décrète la mise en place du blocus pour verrouiller l’accès des ports confédérés, soit 4.500 km de littoral. L’objectif est de stopper toute exportation de coton vers l’Europe et l’approvisionnement du Sud en denrées et équipements. Le blocus sera levé le 23 juin 1865. Compte tenu du faible nombre de navires au début de la guerre, la marine de l’Union se concentre exclusivement sur les grands ports (Charleston, La Nouvelle-Orléans , Savannah, Wilmington, Mobile et Richmond) et tente d’intercepter tous les navires de la Confédération. Le premier objectif de Gideon Welles, secrétaire d’Etat à la Marine , est de constituer une flotte importante. Pour ce faire, il ordonne la réquisition et l’armement des navires marchands assurant les liaisons commerciales avec les côtes du Sud. De plus, il confie à son beau-frère Morgan Welles, armateur, l’achat de bateaux à l’étranger. Par ailleurs, la marine profite de l’appareil industriel du Nord et d’ingé

Le jeu de pelote maya

Le jeu de balle, appelé aussi « jeu de pelote », « ulama » en maya ou « tlachtli » en aztèque, est un sport rituel pratiqué par les peuples précolombiens de Mésoamérique. Ce jeu est essentiellement connu par des illustrations ou des sculptures. Il existe peu de descriptions précises des règles. Il s’accomplit dans le cadre de rituels et s’accompagne parfois de sacrifices. Le Popol-Vuh, texte sacré maya, donne une explication mythologique à la naissance de ce sport. Il raconte l’histoire de deux frères jumeaux, disputant une partie de balle avec les seigneurs du Monde inférieur, au cours de laquelle ils perdent la vie. Leurs têtes sont suspendues à des calebassiers. La tête de l’un d’eux, nommé Hunhunahpù, parvient à mettre enceinte Xquic, la fille d’un des seigneurs. Cette dernière donne naissance à deux fils qui récupèrent l’équipement de leur père et oncle, puis prennent leur revanche sur les seigneurs pour obtenir la résurrection de leur ancêtres. Les premières traces de ce sp

La marine durant la guerre de Sécession

Au milieu du XIXe siècle, la marine américaine se compose de grandes frégates de ligne, de navettes plus petites et rapides pour lutter contre les pirates et d'un ensemble de navires civils destinés au transport. Les navires sont en bois et propulsés à la voile et à la vapeur. L’armement s’est modernisé avec l’installation de canons rayés qui améliorent la puissance et la précision des tirs. La marine compte 9.000 hommes. Des académies navales, comme celle d’Annapolis dans le Maryland, forment des officiers, mais en nombre insuffisant. Les sous-officiers apprennent le métier directement sur les navires. Lors de la Sécession , la marine dans sa très grande majorité demeure du côté de l’Union. Seul 1.600 marins se rallient à la Confédération , qui ne dispose d’aucun vaisseau. En effet, les 42 bâtiments de l’armée mouillent dans les ports du Nord ou sont en mission sur d’autres mers. Abraham Lincoln et son Etat-major assignent trois objectifs à la marine : assurer le blocus,

La girafe de Charles X

Le 9 juillet 1827, le roi Charles X et toute la cour étaient réunis au château de Saint-Cloud pour admirer une girafe un étrange animal au long cou venu d’Afrique encore très méconnu sur notre continent. Le roi s’est entretenu une bonne heure avec le directeur du zoo de Paris, Etienne Geoffroy Saint-Hilaire à ce sujet. Ensuite, la girafe a paradé dans les jardins du château pour le ravissement de la cour avant de regagner les rues de Paris noires de monde. Depuis ce jour, une véritable girafe-mania s’empare de la capitale ! Les poètes rédigent des vers sur elle. Les comédiens jouent des scénettes de son voyage. Les boulangers pétrissent des pains en forme de girafe. Les commerçants vendent des bibelots, des jouets et de la faïence à l’effigie de la girafe. La mode se dote de cravates aux motifs de l’animal et d’une coiffure haute dite à la girafe. Cette girafe est un cadeau de Méhémet Ali, vice-roi d’Egypte, qui souhaite s’attirer les bonnes grâces du roi à cause du conflit o