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Articles

L' Amour entre Philippe de Macédoine et Olympias ou la conception d'un mythe: Alexandre

C’est encore bien jeune, vers l’âge de 22 ans, que le fier et tout nouveau roi de Macédoine, Philippe II, prend la direction, à bord de son navire royal, de l’Ile de Samothrace, île de la mer Egée idéalement située entre les côtes Thrace, Grecque et d’Asie Mineure. Sur cette ile paradisiaque, Philippe, curieux de nature, va chercher à se faire initier aux rites des mystères des grands dieux. Les raisons qui l’ont poussé à voir sur place cette initiation sont inconnues, mais tout porte à croire que son voyage était une volonté des dieux. En effet, c’est lors d’une de ces soirées, où l’orgie est de rigueur, que le jeune Philippe va se faire envoûter par la plus belle des créatures de la terre. Sous un ciel bleu-nuit clairsemé de milliers d’étoiles, le jeune Philippe ne peut plus détourner son regard dans cette chaude nuit. La scène est digne de ces spectacles où la nature semble avoir donné à la femme la chose la plus belle et la plus désirable pour un homme : son corps. La belle,

Esdras, l'Homme qui écrivit la Bible

La Bible est aujourd’hui encore le livre – sacré – le plus lu au monde. Sans nul doute que si son rédacteur existait toujours aujourd'hui, il serait le plus riche de tous les auteurs… avec Homère, bien évidemment ! Connaît-on l’homme qui a composé la Bible ? Oui ! et c’est le Livre lui-même  qui le raconte: c’est Moïse, le second grand prophète - après Abraham - qui, au cours de son « odyssée », rédigea ce qui sera une grande partie de l’Ancien Testament. Le problème avec cette source - douteuse - c’est qu’elle est, pour le profane, étonnament surnaturelle. Trop peut-être, en effet, car Moïse aurait écrit… l’épisode tragique de sa propre mort ! Impossible ! Alors, rationnellement, qui ? L’historien, l’épigraphiste et l’archéologue ont retrouvé la trace de celui qui vraisemblablement a rassemblé et compilé un grand nombre de traditions orales, en a inventé de nouvelles pour enfin tout coucher par écrit. Son nom est Esdras, il est Juif et sa mission sera de sauver l’identité du p

Les forums impériaux : gloire de Rome et de ses empereurs

Le forum est le cœur de la vie politique, religieuse, économique, social et festive. A travers ce lieu, les citoyens ont conscience d’appartenir à la même communauté. Du XIII au VIIe siècle av JC, l’espace du forum accueille une nécropole et une route en pierre. Les archéologues ont découvert des tombes et des traces de charrue. Sous la monarchie, des travaux d’assainissement sont entrepris et un égout est construit. La zone s’urbanise avec ses maisons et ses commerces. Les institutions républicaines s’y installent, conférant au forum son rôle politique et en l’érigeant comme centre de Rome. Jules César émet le projet de réaliser un nouveau complexe monumental au Nord du forum républicain. En -52, les partisans de Clodius brûlent le corps de leur chef venant d’être assassiné. Le bûcher improvisé incendie la Curie. Jules César profite de cet espace libre pour construire un nouveau forum. Il fait construire une vaste place rectangulaire entourée par des portiques à deux nefs.

La bataille du Granique: le Jour où Alexandre le Grand attaque l'Asie

Avant son épopée fabuleuse qui le mena de Pella – la capitale macédonienne – aux confins de l’Orient, à la frontière indienne, Alexandre le Grand a du en découdre plus d’une fois avec les éternels ennemis des Grecs, les Perses. La première bataille qu’il mène face à eux se trouve en territoire contrôlé par l’administration du Grand Roi Darius III, en Anatolie de l’ouest, sur les rives du fleuve Granique en mai 334. Des Perses divisés Avant cette bataille, les Perses sont sûrs de leur force. Il faut dire que la situation n’est guère avantageuse aux Macédoniens. Alexandre ne possède qu’entre 30 000 et 40 000 hommes, alors que l’armée perse peut, en quelques jours, rassembler au moins le double. Les chroniqueurs anciens exagèrent les chiffres jusqu’à un demi-million d’hommes ! De surcroît, les Perses ont l’avantage du terrain qu’ils connaissent et possèdent. En fermant leurs villes, ils peuvent laisser Alexandre errer sans fin sur les terres ne trouvant aucune nourriture pour alimenter

Introduction au milieu de la Mésopotamie et à Sumer

L'histoire commence à Sumer! Voila le titre d'un des plus grands best-sellers sur l'histoire de la Mésopotamie (Noah Kramer). En effet Sumer est le nom de la première civilisation de la Mésopotamie. Ils ont inventé l'écriture et la roue. Divisé le temps en secondes et en minutes. Ils ont crée les premiers états, tracé les premières routes commerciales. Ils sont donc la frontière entre l'histoire et la préhistoire. Mais avant eux, il y eu un cheminement très rapide, un développement qui mena l'homme des cavernes aux premières villes en moins de 5000. Dans cette région du monde, l'homme va progressivement domestiquer la nature, créer les premières céramiques et enfin se sédentariser près des fleuves qu'ils apprendront progressivement à dompter avec des digues et l'irrigation. Nous arrivons donc au IVe millénaire av. notre ère, au début de notre histoire, l'histoire de Sumer. Pour comprendre la réussite Sumérienne et des civilisations qui lui

La naissance de Dieu

A partir du IVe millénaire av JC, les panthéons polythéistes s’érigent en parallèle de l’urbanisation et de la centralisation du pouvoir. Ces religions ne proposent ni dogmes, ni croyances obligatoires. Seuls les rituels importent et de ces derniers découlent l’harmonie du monde et l’ordre au sein des cités et des Etats. En Mésopotamie, il existe plus de mille divinités. Elles sont chapeautées par l’une d’entre elles. La divinité supérieure du panthéon change en fonction de la situation géopolitique de la région. Ainsi, lorsque Babylone devient la capitale politique, économique et religieuse de la Mésopotamie unifiée, Marduk, dieu protecteur de la cité, devient le roi des dieux à la place d’Enlil, le dieu de la cité de Nippur, sans que celui-ci soit nié. Contrairement à la Mésopotamie et à l’Egypte, les Grecs et les Romains ne laissent pas les affaires religieuses à un seul homme. Chaque cité possède son dieu titulaire servant à identifier le citoyen. Celui-ci doit obligatoireme

Le Château de Monte Cristo : la maison d’Alexandre Dumas (Yvelines)

La commune de Port Marly dans les Yvelines renferme un château, situé sur une colline, perdu au milieu des arbres et sorti tout droit de l’imaginaire d’un des auteurs les plus prolifiques du XIXe siècle. Alexandre Dumas vécut dans cette maison nommée à juste titre le château de Monte Cristo. Aujourd’hui, le monument classé abrite un musée retraçant la vie de son créateur et principal résidant. En 1844, Alexandre Dumas est au sommet de sa carrière. Les Trois Mousquetaires et Le Comte de Monte Cristo lui ont assuré fortune et renommée. Il recherche le calme nécessaire pour continuer à écrire. La ville de Paris ne lui convient plus. Adorant les paysages des bords de Seine de l’Ouest parisien, il choisit une colline située à Port Marly, près de Saint Germain en Laye. Il conçoit les plans et charge l’architecte Hippolyte Durand, le rénovateur de la basilique Saint Rémi à Reims, de construire sa future maison. Le 25 juillet 1847, entouré d’amis, d’admirateurs et de visiteurs curieux

La femme au Moyen Age : vie de couple

Au Moyen Age, la femme n’est pas une individualité propre. Dans les textes, elle n’est jamais appelée par son nom. Elle est la « fille de », puis la « femme de ». Seules les dames de la haute aristocratie sont désignées par leur nom. Juridiquement, la femme est considérée comme une mineure placée sous la responsabilité d’un homme. La femme par le biais du mariage est l’instrument de la stratégie d’union de deux familles. Les mariages d’amour sont peu fréquents et sont davantage l’apanage des classes défavorisées, dans lesquelles les enjeux politiques et économiques sont moindres. La pratique du rapt, visant à forcer la famille de la mariée à céder la femme déshonorée par cet acte, est de moins en moins acceptée et pratiquée au cours du Moyen Age. Des couples peuvent parfaitement vivre en union libre. Le concubinage est reconnu par la société. Il s’agit d’un état transitoire permettant le mariage ou la séparation si les partenaires ne parviennent pas à vivre ensemble. L’Eglise

Les Histoires Légendaire du jour de la Naissance d'Alexandre le Grand

21 Juillet 356 av. notre ère. Le monde s’est arrêté quelques instants. Par une nuit chaude et orageuse pour ne pas dire cyclonique, la reine de Macédoine, la belle et farouche Olympias, est délivrée de ses souffrances et dévoile de sa chair le résultat de ses amours avec son tout puissant mari Philipe. La reine enfante un beau bébé mâle bien portant. Celui qui vient de voir le jour pour la première fois est annoncé comme un monstre qui va déchirer le monde antique et le modifier jusque dans ses plus inébranlables fondations. Le futur prodigieux du jeune nourrisson, auquel on donne le nom d’ Alexandros, ou Alexandre, est déjà visible depuis la fenêtre de la chambre de la reine jusqu’en Anatolie: un couple d’aigles puissants et majestueux - sûrement Zeus et Artémis – veillent silencieusement sur le berceau d’Alexandre, tandis que le merveilleux temple d’Ephèse de cette même déesse Artémis, trop occupée à veiller le nourrisson, est en proie aux flammes du pyromane Erostrate. Horreur !

L’UNESCO : préserver les biens de l’humanité

Aujourd’hui, l’UNESCO répertorie 936 sites (villes, monuments, espaces naturels) ayant une valeur universelle exceptionnelle dans 153 pays. La liste du patrimoine mondial de l’humanité ne cesse de s’allonger chaque année. Le projet de mettre en place une structure intergouvernementale chargée de préserver les témoignages historiques naît des suites de la Première Guerre Mondiale. Néanmoins, la construction du barrage d’Assouan à la fin des années 1950 constitue le véritable déclencheur. A cette époque, une coopération intergouvernementale se met en place afin de sauver les temples d’Abou Simbel et de Philae de la montée des eaux du lac Nasser. La section de l'UNESCO dédié au patrimoine naît à Paris en novembre 1972 et son traité est aujourd’hui ratifié par 189 pays. Seuls les Etats ayant ratifié le traité peuvent inscrire leurs sites au classement de l’UNESCO. Le Centre du Patrimoine Mondial examine les dossiers, avant de les transférer au Conseil International des Monum

Histoires de France : la construction du roman national

Raconter l’histoire de France n’est pas chose anodine. Il s’agit d’une construction qui suppose des choix (évènements, personnages, aspects mis en avant) différents selon les époques et les enjeux. Le roman national narre une certaine France. La promesse de victoire faite par Dieu à la reine Clotilde, puis le baptême de Clovis marquent le début de l’histoire de France, rédigée sous la monarchie. Ces évènements lient dans un même destin la monarchie et Dieu, le pouvoir et la religion. La victoire militaire de Clovis est la preuve de l’élection divine de ce peuple, qui donnera son nom à la France. La monarchie s’invente un ancêtre prestigieux Pharamond, descendant direct de Francion un des fils de Priam, fuyant la prise de Troie par les Grecs. Le prince trouve refuge en Gaule. Ainsi, les Mérovingiens possède une ascendance aussi prestigieuse que Rome avec Enée. Faire l’histoire de France sous la monarchie, consiste, dans un premier temps, à retracer les hauts faits d’arme de l

La courageuse Timoclea face à Alexandre le Grand

Entre 336-335 le nouveau roi de Macédoine, Alexandre le Grand, est presque toujours dans l’action. Lui qui n’a à peine que 21 ans, a la ferme intention de reprendre à son compte le projet de son père, c’est-à-dire de « croisade » panhellénique contre l’empire Perse, passe la majeure partie de son temps à pacifier son royaume, du Danube, où il rencontre les Celtes – qui affirment n’avoir peur que d'une seule chose, à savoir que le ciel ne leur tombe sur la tête -, jusqu’à à la Grèce. Les grecs, eux, se rebiffent car ils ne croient pas Alexandre capable de gouverner comme son puissant père Philippe. Ils ont raison. Alexandre le surpassera ! Il fond avec son armée sur la Grèce révoltée à un rythme effréné et en se montrant moins magnanime que ne l’était son prédécesseur. Il fait mettre le siège devant la cité rebelle de Thèbes qui tombe en quelques semaines. Alexandre ordonne alors qu’on la rase jusqu’au sol et que l’on mette en servitude l’ensemble de ses habitants, en représaille

Brève histoire astronomique

L’homme a toujours et cherche encore à comprendre son univers et la manière dont tout a commencé. Toutes les civilisations ont théorisé sur l’univers en mêlant observation empirique, calcul mathématiques et explications divines. Les similitudes pouvant exister entre les différents systèmes imaginés par des civilisations éloignées, sont à mettre en rapport avec des échanges, mais aussi avec la capacité humaine limitée qui crée sans cesse les mêmes schémas. Toutes les civilisations ont honoré le soleil, source de lumière et de chaleur, synonyme de vie face aux ténèbres. Il sert de repère temporaire et rythme la vie quotidienne (tâches agricoles, rites religieux…) A l’inverse, elles n’ont pas identifié les mêmes constellations, même si toutes en avaient l’utilité, ne serait-ce que pour se repérer et se déplacer. Nous allons ici entreprendre un bref voyage spatio-temporel à la découverte des manières dont les hommes ont appréhendé les astres et l’univers. Selon les paléontologues