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Articles

Le Château de Monte Cristo : la maison d’Alexandre Dumas (Yvelines)

La commune de Port Marly dans les Yvelines renferme un château, situé sur une colline, perdu au milieu des arbres et sorti tout droit de l’imaginaire d’un des auteurs les plus prolifiques du XIXe siècle. Alexandre Dumas vécut dans cette maison nommée à juste titre le château de Monte Cristo. Aujourd’hui, le monument classé abrite un musée retraçant la vie de son créateur et principal résidant. En 1844, Alexandre Dumas est au sommet de sa carrière. Les Trois Mousquetaires et Le Comte de Monte Cristo lui ont assuré fortune et renommée. Il recherche le calme nécessaire pour continuer à écrire. La ville de Paris ne lui convient plus. Adorant les paysages des bords de Seine de l’Ouest parisien, il choisit une colline située à Port Marly, près de Saint Germain en Laye. Il conçoit les plans et charge l’architecte Hippolyte Durand, le rénovateur de la basilique Saint Rémi à Reims, de construire sa future maison. Le 25 juillet 1847, entouré d’amis, d’admirateurs et de visiteurs curieux

La femme au Moyen Age : vie de couple

Au Moyen Age, la femme n’est pas une individualité propre. Dans les textes, elle n’est jamais appelée par son nom. Elle est la « fille de », puis la « femme de ». Seules les dames de la haute aristocratie sont désignées par leur nom. Juridiquement, la femme est considérée comme une mineure placée sous la responsabilité d’un homme. La femme par le biais du mariage est l’instrument de la stratégie d’union de deux familles. Les mariages d’amour sont peu fréquents et sont davantage l’apanage des classes défavorisées, dans lesquelles les enjeux politiques et économiques sont moindres. La pratique du rapt, visant à forcer la famille de la mariée à céder la femme déshonorée par cet acte, est de moins en moins acceptée et pratiquée au cours du Moyen Age. Des couples peuvent parfaitement vivre en union libre. Le concubinage est reconnu par la société. Il s’agit d’un état transitoire permettant le mariage ou la séparation si les partenaires ne parviennent pas à vivre ensemble. L’Eglise

Les Histoires Légendaire du jour de la Naissance d'Alexandre le Grand

21 Juillet 356 av. notre ère. Le monde s’est arrêté quelques instants. Par une nuit chaude et orageuse pour ne pas dire cyclonique, la reine de Macédoine, la belle et farouche Olympias, est délivrée de ses souffrances et dévoile de sa chair le résultat de ses amours avec son tout puissant mari Philipe. La reine enfante un beau bébé mâle bien portant. Celui qui vient de voir le jour pour la première fois est annoncé comme un monstre qui va déchirer le monde antique et le modifier jusque dans ses plus inébranlables fondations. Le futur prodigieux du jeune nourrisson, auquel on donne le nom d’ Alexandros, ou Alexandre, est déjà visible depuis la fenêtre de la chambre de la reine jusqu’en Anatolie: un couple d’aigles puissants et majestueux - sûrement Zeus et Artémis – veillent silencieusement sur le berceau d’Alexandre, tandis que le merveilleux temple d’Ephèse de cette même déesse Artémis, trop occupée à veiller le nourrisson, est en proie aux flammes du pyromane Erostrate. Horreur !

L’UNESCO : préserver les biens de l’humanité

Aujourd’hui, l’UNESCO répertorie 936 sites (villes, monuments, espaces naturels) ayant une valeur universelle exceptionnelle dans 153 pays. La liste du patrimoine mondial de l’humanité ne cesse de s’allonger chaque année. Le projet de mettre en place une structure intergouvernementale chargée de préserver les témoignages historiques naît des suites de la Première Guerre Mondiale. Néanmoins, la construction du barrage d’Assouan à la fin des années 1950 constitue le véritable déclencheur. A cette époque, une coopération intergouvernementale se met en place afin de sauver les temples d’Abou Simbel et de Philae de la montée des eaux du lac Nasser. La section de l'UNESCO dédié au patrimoine naît à Paris en novembre 1972 et son traité est aujourd’hui ratifié par 189 pays. Seuls les Etats ayant ratifié le traité peuvent inscrire leurs sites au classement de l’UNESCO. Le Centre du Patrimoine Mondial examine les dossiers, avant de les transférer au Conseil International des Monum

Histoires de France : la construction du roman national

Raconter l’histoire de France n’est pas chose anodine. Il s’agit d’une construction qui suppose des choix (évènements, personnages, aspects mis en avant) différents selon les époques et les enjeux. Le roman national narre une certaine France. La promesse de victoire faite par Dieu à la reine Clotilde, puis le baptême de Clovis marquent le début de l’histoire de France, rédigée sous la monarchie. Ces évènements lient dans un même destin la monarchie et Dieu, le pouvoir et la religion. La victoire militaire de Clovis est la preuve de l’élection divine de ce peuple, qui donnera son nom à la France. La monarchie s’invente un ancêtre prestigieux Pharamond, descendant direct de Francion un des fils de Priam, fuyant la prise de Troie par les Grecs. Le prince trouve refuge en Gaule. Ainsi, les Mérovingiens possède une ascendance aussi prestigieuse que Rome avec Enée. Faire l’histoire de France sous la monarchie, consiste, dans un premier temps, à retracer les hauts faits d’arme de l

La courageuse Timoclea face à Alexandre le Grand

Entre 336-335 le nouveau roi de Macédoine, Alexandre le Grand, est presque toujours dans l’action. Lui qui n’a à peine que 21 ans, a la ferme intention de reprendre à son compte le projet de son père, c’est-à-dire de « croisade » panhellénique contre l’empire Perse, passe la majeure partie de son temps à pacifier son royaume, du Danube, où il rencontre les Celtes – qui affirment n’avoir peur que d'une seule chose, à savoir que le ciel ne leur tombe sur la tête -, jusqu’à à la Grèce. Les grecs, eux, se rebiffent car ils ne croient pas Alexandre capable de gouverner comme son puissant père Philippe. Ils ont raison. Alexandre le surpassera ! Il fond avec son armée sur la Grèce révoltée à un rythme effréné et en se montrant moins magnanime que ne l’était son prédécesseur. Il fait mettre le siège devant la cité rebelle de Thèbes qui tombe en quelques semaines. Alexandre ordonne alors qu’on la rase jusqu’au sol et que l’on mette en servitude l’ensemble de ses habitants, en représaille

Brève histoire astronomique

L’homme a toujours et cherche encore à comprendre son univers et la manière dont tout a commencé. Toutes les civilisations ont théorisé sur l’univers en mêlant observation empirique, calcul mathématiques et explications divines. Les similitudes pouvant exister entre les différents systèmes imaginés par des civilisations éloignées, sont à mettre en rapport avec des échanges, mais aussi avec la capacité humaine limitée qui crée sans cesse les mêmes schémas. Toutes les civilisations ont honoré le soleil, source de lumière et de chaleur, synonyme de vie face aux ténèbres. Il sert de repère temporaire et rythme la vie quotidienne (tâches agricoles, rites religieux…) A l’inverse, elles n’ont pas identifié les mêmes constellations, même si toutes en avaient l’utilité, ne serait-ce que pour se repérer et se déplacer. Nous allons ici entreprendre un bref voyage spatio-temporel à la découverte des manières dont les hommes ont appréhendé les astres et l’univers. Selon les paléontologues

Ashera l'épouse de Yahvé (Dieu)

Le monothéisme a la vie dure ! Le dialogue est parfois  - pour ne pas dire très souvent – difficile avec ses défenseurs qui dressent des rocs, des pics, des caps… que dis-je, des péninsules pour que jamais, ô jamais, on ne remette en cause ou en doute les textes sacrés. N’existera-t-il donc jamais un monde où l’on démocratiserait l’étude historique, archéologique et philosophique du Dieu unique. Car Dieu lui-même a le droit à son Histoire ! Ses ardents défenseurs pensaient avoir tout vu, tout combattu et repoussé tous les arguments… mais que faire devant des preuves matérielles ? L’archéologie peut parfois faire des ravages dans l’obstination et les certitudes. Quelle attitude théologique prendre quand des archéologues découvrent que Yahvé, celui qui deviendra Dieu, est en concubinage ? Ashera. C’est son nom. Généreuse et belle, Ashera est, dans la lignée des Astarté, Ishtar et Inanna, une déesse adulée par une grande majorité des hébreux du VIIe et VIe siècles av. notre ère, au côté

L'attentat d'Anagni ou l'éveil patriotique français

L’Histoire Nationale et le patriotisme de notre beau pays, la France, ne date pas d’aujourd’hui. Mise à mal par la politique actuelle, celle-ci doit ses premières heures de noblesse aux rois Français du Moyen-Age et notamment à l’immense Philippe le Bel. Ce roi et son principal conseiller Guillaume de Nogaret, ont su exacerber un esprit national – peut-être pas encore citoyen – devant un péril considéré alors comme insurmontable : l’Eglise ! Attention, l’histoire que je vais vous conter maintenant n’est en rien le récit d’un conflit religieux mais bien celui d’une lutte de pouvoir intense entre les deux plus grandes forces de l’époque à savoir le royaume de France et la papauté, deux institutions qui se sont construites presque en même temps et parfois ensemble. Cette altercation marque le premier grand conflit entre les deux pouvoirs. Qui va gagner ? Remontons à la fin du XIIIe siècle. En cette fin de siècle, le roi de France, Philippe IV doit faire face à de nombreux périls

Gniezno, berceau de la Pologne : légende de la fondation

Fondée aux alentours des VIIIe-IXe siècles par une tribu slave, les Polanes, Gniezno marque le début de l’Etat polonais. Elle devient la première capitale de la Pologne au Xe siècle et la demeure de la première dynastie royale, les Piast, qui règne jusqu'en l'an 1370. Voilà pour l’histoire officielle. Mais, tout comme Rome, berceau de l’Italie et de l’Empire romain, Gniezno, berceau de la Pologne, a sa légende fondatrice et... fraternelle. Ici, ce n’est pas l’histoire de deux frères, Romulus et Rémus, mais de trois frères fusionnels, Lech, Czech et Rus, ayant toujours vécu ensemble, depuis leur plus tendre enfance, au même endroit. Ils y ont chacun fondé leur famille. Mais, la faim se fait sentir et les pousse à quitter la terre de leurs ancêtres pour trouver un terrain plus fertile et riche en gibiers. C’est ainsi qu’ils parcourent tous ensemble avec hommes, femmes, vieillards, enfants, des kilomètres et des kilomètres. Les gardes encadrent l’ensemble du convoi t