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Articles

Affichage des articles du mai, 2012

L'étrange culte de Pélops

Il existait au temps de la Grèce classique de biens étranges cultes que l’on rendait à tel héros ou telle divinité. La Grèce, mais également l’Anatolie, regorgeaient de grands temples ou bien de petits autels dans lesquels les prêtres rendaient le culte. A Olympie, beaucoup de temples et de cérémonies religieuses parcouraient l’année et bien évidemment lors des fameux jeux. Pendant ces réjouissances, le monde antique semblait mettre en suspend les   différentes querelles qui existaient entre les différents peuples – grec, perse, égyptien – et on venait de tous les contours de la Méditerranée pour assister aux joutes olympiques des athlètes grecs. C’est dans le temple du héros Pélops que je vous emmène. Son nom vous est inconnu et pourtant il est le héros mythologique qui donna jadis son nom au Péloponnèse, célèbre île qui abritait alors la très virile cité de Sparte. Dans le Pélopion, le temple qui lui était dédié, avait lieu de biens étranges cérémonies. Le Pélopion était l’œuvr

Mystère et Loup-garou - L'histoire d'Arline de Barioux

Le XVIe siècle est une période où l'Eglise doit faire face à moult désagréments. D'abord sa scission. Catholiques et Protestants se battent dans toute l'Europe... Et l'Eglise voit apparaître des histoires de sorcières et de monstres partout. L'une d'elle raconte l'histoire d'un fameux loup-garou. Ainsi, débute cette petite histoire: Nicolas De Barioux, seigneur d'Apchon, près de Mauriac, voit venir Griffoul, un chasseur du pays qui lui a promis du gibier pour le jour-même. - Alors? demande le gentilhomme, m'apportes-tu du lapin ou du perdreau? Griffoul est désolé car il n'a pas tué de gibier. Mais il raconte une bien étrange histoire: sur un chemin dérobé en pleine forêt, un énorme loup s'est jeté sur lui et l'a attaqué. Courageux, l'homme a dû se défendre dans un terrible corps à corps, en étant, à « deux griffes » de se faire arracher la peau. Mais, la joute a finalement tourné à son avantage: avec son couteau de chas

La Mecque avant l'Islam, cité de l'idolâtrie

Lieu saint de l'Islam, la Mecque, fut d'abord une ville vouée au commerce et à l’idolâtrie. Elle n'est alors pas une ville mauvaise ou bonne. Juste un carrefour commerciale en plein désert où riches et pauvres se succèdent, marchant dans les ruelles, cherchant çà et là quelques zones d'ombres bienfaitrices. C'est là que née Mahomet, le futur prophète guerrier vers 570. Avant sa grande révélation par l'ange Gabriel (Djibril), Mahomet vit et prospère comme marchand à la Mecque. Sa femme Khadîdja lui a apporté, par son mariage, un « empire » commercial qui lui permet de prospérer. Une juste récompense pour celui qui fut orphelin à l'âge de six ans. Mahomet comme les autres habitants ont oublié depuis longtemps le passé mythique de la cité de la Mecque. Tout commence au temps mythique de l'Ancien Testament... Abraham, cherchant la terre promise que lui a promis Dieu, s'est arrêté là, en plein désert arabique, abandonnant son fils Ismaël sur u

La plus vieille chaussure au monde a 5 500 ans

Trouvée en 2008 dans une grotte de la province arménienne, entre l’Iran et la Turquie, cette chaussure était le tout dernier modèle à la mode, durant la période préhistorique du Chalcolithique.  On ne sait qui l’a inventé. Mais, ce modèle unisexe (1) s’arrachait partout, dans toute l’Europe. Son cuir, probablement celui d’un bovidé, imperméable à la pluie et très résistant, était particulièrement apprécié. Il a amélioré le quotidien de nombreux chasseurs de gibiers (cerfs, sangliers surtout), grâce aux lacets en cuir passés à travers les œillets du mocassin permettant d’avoir un bon maintien du pied. Le rôle de la paille séchée remplissant la chaussure n’a pas bien été identifié : on ne sait si le but était de maintenir le pied au chaud ou bien de garder la forme de la chaussure quand celle-ci n’était pas utilisée.  Jouissant d’un grand succès, ces souliers ont traversé les âges sur plusieurs milliers d’années, sans être démodé. Tout au long de cette époque, le modèle a été

La Renaissance : un vent nouveau souffle sur l’Europe

La Renaissance est une période faste, à l’échelle européenne, s’échelonnant du début du XVe à la fin du XVIe siècle. Le nom donné à cette période par les contemporains, traduit un réveil de l’humanité, après un Moyen-âge perçu comme obscurantiste et rétrograde. L’Italie est le principal centre de ce phénomène. De par sa situation géographique, au cœur de la Méditerranée , elle se situe au carrefour des échanges internationaux. Elle accueille les savants, en provenance de Constantinople prise par les Ottomans en 1452, qui sont les héritiers de la culture grecque et romaine. La situation politique favorise cette émulation. La péninsule est constituée de cité-Etats indépendants. Cette liberté politique se traduit en liberté de pensée. Les élites marchandes et les princes rivalisent pour embellir leurs cités contribuant à l’innovation artistique et architecturale. Enfin, mosaïques, amphithéâtres, colonnes et bâtiments rendent visible l’héritage antique. Des courants intellectuels e

Khéphren, la statuaire du Pharaon au faucon

L’Egypte pharaonique a laissé bien des chefs d’œuvres avec son histoire qui s’étale sur plus de 3000 ans. De ces êtres mi-dieu, mi-humain, que sont les pharaons, nous connaissons les œuvres grandioses telles que les pyramides et les temples. Cependant, à quoi ressemblaient ces souverains immortels il y a plus de 5000 ans, comment se faisaient-ils représenter pour l’éternité et quelles fonctions remplissaient leurs statues ? L’art égyptien ne poursuivait pas seulement des fins esthétiques, mais remplissait avant tout des fonctions politiques et liturgiques. La statue du pharaon, placée à un endroit précis, remplaçait le corps même du souverain : elle indiquait donc la place du roi au sein de la société. Les sources écrites sont trop peu nombreuses pour que l’on puisse véritablement se faire une idée précise de la royauté en Égypte ancienne, et ainsi trancher sur la perception qu’avaient les anciens habitants de leur souverain. Les égyptologues sont aujourd’hui partagés sur

Histoire abrégée du Cap Vert

La découverte Le Cap-Vert est un archipel de dix îles situées au large des côtes du Sénégal. Les îles connaissent un peuplement primitif et sporadique composé tour à tour de naufragés, de commerçants récoltant du sel et de guerriers exilés du Sénégal. Cependant, aucune population ne s’est imposée de manière durable. Depuis la chute de Constantinople, la route de la soie est peu sûre pour les convois européens. Dans ce contexte, les Portugais cherchent une route maritime pour contourner l’Afrique en vue de rejoindre l’Inde et la Chine. Entre 1450 et 1462, les navigateurs portugais, Alvise Cadamosto, Diogo Dias et Antonio Noli découvrent les îles du Cap-Vert. Ce dernier est nommé gouverneur. Il s’installe sur l’île de Santiago avec sa famille, des compatriotes, constituant ainsi un premier noyau de peuplement. Une implantation difficile L’implantation portugaise au Cap-Vert pose des problèmes. Les îles connaissent un climat tropical. Le régime pluviométrique est contrasté.