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Articles

Affichage des articles du décembre, 2010

Quand les marins croisent le fer

Les Confédérés sont parmi les premiers à entrer dans l’ère des navires cuirassés. Ne disposant pas d’une marine développée pour forcer le blocus nordiste, ils décident de miser sur une arme nouvelle et puissante. En juillet 1861, ils greffent sur l’épave du Merrimack des plaques de fer de cinq centimètres d’épaisseur. La superstructure est inclinée selon un angle de 36 degrés, pour augmenter la protection en faisant ricocher les projectiles ennemis. Le nouveau navire possède dix canons, quatre de chaque côté et deux pivotants à l’avant et à l’arrière, ainsi qu’un éperon de fer à sa proue, dans le but de transpercer les coques en bois des navires. Le Merrimack rebaptisé Virginia possède néanmoins des défauts, qui n’ont pas pu être réglés avant sa mise à l’eau faute de temps et de moyens. Les machines ne sont pas améliorées. Sa vitesse maximale n’excède pas les 5 nœuds. De plus, il n’offre pas une bonne navigabilité. Cela l’empêche de se déplacer en haute mer. Par ailleur

Entre Amour, Meurtre et Magie: la vie d'Olympias, la mère d'Alexandre le Grand

La jeune mère Il existe des femmes d’exception qui ont bouleversé l’Histoire. Olympias, mère du grand Alexandre, fait partie de cette classe de femmes qu’il faut ranger parmi les « mères ultra-aimantes ». Olympias est avide de pouvoir et de réussite, surtout pour son fils. Elle n’aura de cesse, toute sa vie, de mener des actions pour présider au destin héroïque de son fils. Née probablement vers 375 av. , Olympias est la princesse du petit royaume d’Epire, voisin de la Macédoine en pleine expansion, et est reconnue dès son plus jeune âge comme une des plus belles femmes de son époque. Elle est une beauté qui montre très tôt des signes de sa précocité en matière sexuelle puisque, dès l’âge nubile atteint, elle s’adonne sans retenue aux orgies quotidiennes des cultes religieux les plus anciens et les plus mystérieux. En outre, elle voue un culte particulier à Dionysos, dieu de la vigne, du vin et de tous ses excès. Mais, Zeus reste le plus grand dieu, et ce n’est pas un hasar

Neandertal et Homo Sapiens: Une Histoire d'Assimilation, pas d'Annihilation

Depuis des décennies, la question de la disparition de l'homme de Neandertal a intrigué les scientifiques. Était-ce une extermination par l'Homo Sapiens, notre ancêtre direct, ou une assimilation progressive ?  Les découvertes récentes suggèrent fortement la seconde option, remettant en question notre compréhension de l'histoire humaine et de notre propre identité. L'homme de Neandertal, nommé d'après la vallée allemande où il a été découvert pour la première fois, a vécu en Eurasie entre 250 000 et 28 000 ans avant notre ère. Avec ses arcades sourcilières prononcées et son anatomie robuste, il a longtemps été considéré comme un "homme primitif".  Cette perception a été renforcée par la description erronée du paléontologue français Marcellin Boule au XIXe siècle, qui a dépeint Neandertal comme une "sous-espèce" inférieure. Cependant, cette vision de Neandertal comme une brute primitive, chassant et se nourrissant de viande, a été radicalement rév

La peinture du XVIIe entre baroque flamand et classicisme français

L’école flamande de peinture date de la fin du XIVe siècle. Les pionniers sont les frères Van Eyck. L’un des deux Jean, abandonne les formes typiques de l’école allemande, pour privilégier la nature, qui devient le cadre de toutes les scènes. Aux figures isolées et symétriques, Jean de Bruges préfère les mouvements, au fond d’or, les perspectives du monde visible. Au XVIe siècle, l’école romaine prend une ampleur considérable. Le gout nouveau pour l’Antiquité et les guerres d’Italie contribuent à diffuser dans toute l’Europe les canons esthétiques italiens. Le voyage dans la péninsule italique devient obligatoire pour les artistes. L’école flamande perd de son originalité en recopiant les modèles italiens. Il faut attendre l’arrivée de Rubens pour que l’école flamande retrouve tout son éclat. Secondé par un atelier important, il produit un très grand nombre d’œuvre, dans des genres variés. Il permet la diffusion de l’art flamand à l’échelle européenne. La foire de Saint

La préhistoire de l'US Air Force

Dans son ouvrage L’Ile mystérieuse, Jules Verne raconte la fuite de cinq citoyens de Richmond face à l’avancée des troupes de l’Union, à bord d’un ballon. Cette intrigue démontre l’emploi de l’invention des frères Montgolfier à des fins militaires lors de la Guerre de Sécession. L’histoire de l’aéronautique étatsunienne comporte deux personnalités majeures. Tout d’abord, l’ingénieur Thaddeus Lowe de Caroline du Sud. Ce dernier effectue des vols en ballon depuis Unionville. En 1861, il propose ses services au gouvernement confédéré, qui ne l’écoute pas. A l’inverse, Salmon Chase, secrétaire d’Etat à Washington, comprend tout l’intérêt qu’il peut tirer des travaux de Lowe. Il s’empresse d’organiser une entrevue avec le président Lincoln. Lowe se rend au capitole le 11 juin en emportant son aéronef L’Entreprise. Le Président l’écoute d’une oreille attentive, fasciné qu’il est par les technologies nouvelles. Durant cette entrevue, Lowe dévoile sa vision sur l’usage militaire des ballons

Henri IV, un roi qui vient de retrouver sa tête

Des scientifiques ont authentifi é la t ê te de notre bon roi roi Henri IV (1553 – 1610), retrouv é e apr è s plusieurs si è cles de p é r é grinations rocambolesques chez un retrait é en 2008. La t ê te de l’investigateur de l’Edit de Nantes (1598) et de la poule au pot , est dans un état de conservation remarquable pour son ancienneté et comporte des cheveux et des restes de barbe. Décrite comme l é g è rement brunie, avec les yeux à demi clos et la bouche ouverte, la tête porte plusieurs signes distinctifs : Une petite tache sombre de 11 mm de long juste au-dessus de la narine droite, un trou attestant du port d'une boucle d'oreille dans le lobe droit, comme c' é tait la mode à la cour des Valois, et une l é sion osseuse au-dessus de la l è vre sup é rieure gauche, trace d'une estafilade faite au roi par Jean Ch â tel lors d'une tentative de meurtre le 27 d é cembre 1594. L' é tude a é t é r é alis é e par dix-neuf scientifiques rassembl é s auto

Prisonnier de guerre

En 1861, les dirigeants tant nordistes que sudistes, sont convaincus que la guerre sera de courte durée. Ce n’est pas le cas et rapidement le nombre de prisonniers croit. Les deux armées doivent faire face à une situation imprévue. Les prisons d’Etat et les forts abandonnés ne suffisent plus. Des camps de prisonniers sont construits à la hâte. Dans les premières années de la guerre, l’échange des prisonniers est de mise. Ceci engendre des temps de détention assez court. Néanmoins, à partir de l’enrôlement des Noirs dans les armées du Nord, cette pratique cesse. De ce fait, de nombreux prisonniers doivent être gardés pour toute la durée du conflit, engendrant le développement des camps de prisonniers. Le plus tristement célèbre de ces camps, demeure celui d’Andersonville établie en Géorgie par les Sudistes. Créé en février 1864, le camp d’Andersonville est prévu pour accueillir un maximum de 10.000 prisonniers, sur une surface de 8 hectares. Six mois plus tard, il en compte plus de

Ode au château Versailles et au Roi Soleil

Quelques kilomètres, à peine, sépare Paris, si souvent insurgée, du plus célèbre des châteaux royaux : Versailles. Sous Louis XIII, ce n’était qu’un modeste pavillon de chasse, mais depuis 1661, s’élève un palais sans pareil, voué à la gloire du plus puissant monarque de ce temps : Louis XIV, le roi soleil. Les plus grands artistes de l’époque, 36000 ouvriers et 6000 chevaux, participèrent à cette œuvre gigantesque. Le roi, lui-même, ne cessant de dicter ses choix et de veiller à l’évolution des travaux. Dans son enfance, le prince avait dû fuir Paris une nuit de janvier 1649 avec sa mère Anne d’Autriche : c’était l’époque de la Fronde.  Sans doute, voulu-t-il affirmer à Versailles, sa méfiance de la grande ville et sa volonté de toute puissance. Ce faste devait servir et illustrer sa grandeur. Versailles, ce n'est pas seulement un château, c'est un rêve de pierre et de lumière, un écho de l'amour que le Roi Soleil portait à la beauté et à l'art. Chaqu

Combat naval à Cherbourg

La Guerre de Sécession n’a pas touché que les Etats-Unis. Elle s’est étendue aussi au Canada, au Mexique, ainsi qu’à l’Europe. Il ne s’agit pas seulement d’économie ou de diplomatie, mais aussi de véritables combats. Ainsi, les côtes françaises et plus particulièrement celles de Cherbourg demeurent l’un des théâtres militaires de la Guerre de Sécession. Le 19 juin 1864, deux sloops de guerre, c'est-à-dire des navires plus petits que des frégates et armés de dix huit canons, s’y affrontent. Une semaine auparavant le navire confédéré l’ Alabama accoste dans le port, afin de réparer d’importantes avaries et se ravitailler en charbon et en eau. Il s’agit d’un navire corsaire dirigé par le capitaine Raphael Semmes, dont la mission est de couler les navires de commerce des Etats du Nord et s’attaquant également aux embarcations militaires. Il aurait envoyé par le fond plus d’une soixantaine de navires en deux ans, dans l’Atlantique et l’Océan Indien. Semmes et son navire sont active